Sous le Mohwa

Watsuki Himura

protection

Premier passage :

Né en 1828 (Ere Genshi). J'ai 50 ans en 1878 (Ere Meiji). J'ai été élevé par Hiko Seijuro, l'expert en sabre qui vit dans le Mont Fuji. En 1845, je me suis engagé au service du Shogunat (le gouvernement). J'ai arrêté de me battre en 1863 et je suis devenu un vagabond.

          A 21h30, j'ai quitté le quartier des Parias pour aller au Bar Gorotsuki. Je suis passé par la Rue des Coucous, puis par le chemin du Grand Pont. J'ai rencontré Takeyo Oniwaban au bar à 21h45. Il était avec des amis. Je suis parti vers 22h20 pour aller au champ de tournesols à la sortie de la ville. Je voulais juste respirer leur odeur. J'ai pris à gauche, le chemin du Grand pont, puis la rue de la bibliothèque, puis par la place du marché. Je voulais passer par la rue du petit pont mais j'ai été attaqué par un agresseur volant et je me suis évanoui.

Deuxième passage :

          Je ne me souviens pas de la tête de mon agresseur, juste que je ne l'ai pas entendu du tout alors que j'ai l'ouïe très fine et qu'il devait être très grand car il m'a frappé par dessus. J'aurais pu me défendre, même si je porte un sabre à lame inversée, c'est à dire un sabre qui ne coupe pas. Comme ça je peux me battre sans risquer de blesser gravement. Je fais cela depuis 1863… Quand j'avais 17 ans, je me suis engagé au service du gouvernement mais je n'avais pas compris que c'était des tyrans et qu'ils n'aimaient que le pouvoir. Je croyais rendre service aux gens en combattant les rebelles. J'ai arrêté de me battre en 1849 (Ere Keiô), quand je me suis marié. On était si heureux… Et puis, en 1857, ma femme est morte et je me suis retrouvé tout seul, avec notre bébé… Alors je me suis à nouveau engagé pour la guerre et comme j'étais malheureux, je me suis trompé de côté et je suis retourné au service du Shogunat. Ma femme me manque affreusement… quand à mon enfant, je n'ose pas retourner la voir car j'ai trop honte de ce que j'ai été.

Troisième passage :

          Il y a 15 ans, il s'est passé quelque chose d'absolument épouvantable et depuis j'ai quitté les rangs des soldats et je parcoure le Japon comme un vagabond en essayant d'aider les gens. Je suis resté quelques temps à Kyoto (de 1867 à 1869) pour m'assurer que ma fille allait bien, en me cachant, puis je suis allé rencontrer le vieux maître en sabre, Kenshin Ruruni. Il avait alors un jeune élève très prometteur et c'est ainsi que j'ai entendu parler de la famille Sekihotaï et de leurs ennemis jurés, les Oniwaban. Alors je suis venu par ici.

          Je vis dans le quartier des parias mais j'y suis bien. De temps en temps, je vais au bar Gorotsuki pour discuter avec les anciens samouraïs qui y viennent échanger leurs vieux souvenirs de la guerre, puis en général je vais ensuite me promener près du canal Edo, vers les champs de tournesols car cela me rappelle des souvenirs de ma femme, Kotori Monô. Elle aimait tellement les tournesols…