Sous le Mohwa

Les frères de Mowgli

Quelque chose monte la colline. Tiens-toi prêt.

A-t-il jamais existé une louve qui pût se vanter d'un petit d'homme parmi ses enfants ?

Le petit d'homme est mien, le mien, à moi ! Il ne sera point tué. Il vivra pour courir avec le Clan et pour chasser avec le Clan.

Si je le garde ? Assurément je le garde.

O toi Mowgli, car Mowgli la grenouille je veux t'appeler, le temps viendra où tu feras la chasse à Shere Khan comme il t'a fait la chasse à toi !

Reviens bientôt ! Car écoute, enfant de l'homme, je t'aimais plus que je n'ai aimé les miens.

Au tigre, au tigre

Je le lui ai dit, que le chasseur serait chassé. Bien joué.

La comédie de la jungle

Il est venu à moi, tout nu, seul et sans crainte. C'est pourquoi je l'ai épargné.

Il m'est interdit de parler pour lui, mais je mourrai pour lui !

J'étais, moi, prête au combat. Shere Khan le sait. Il a eu peur.

Ton cœur battait contre le mien dans la tanière pendant les nuits froides. J'étais couchée entre toi et la colère de Shere Khan quand tu ne savais pas encore marcher, enfant d'homme. Je t'ai aimé comme jamais je n'ai aimé mes petits.

Sois fort parmi les hommes et reviens vite tenir ta promesse.

Je suis ta mère de tanière.

La descente de la jungle

Je n'ai pas l'habitude, moi, de permettre que l'on donne la chasse à mes petits comme à des chacals.

J'ai entendu chanter mes enfants à travers les bois, et j'ai suivi celui que j'aime le mieux.

Je suivrai aussi. Je suis vieille, mais il me reste des dents.

Je t'ai donné ton premier lait, mais Bagheera a raison : l'Homme, à la fin, retourne à l'Homme.

Toi, tu n'as jamais eu peur de moi, Petite Grenouille.