Sous le Mohwa

QUITTE OU DOUBLE

L'air frigorifié, ce matin-là après le ti déj, le petit Pelage Affectueux (à peine 8 ans, c'est son premier camp) se tient à côté de l'abreuvoir (l'ingénieux lavabo inventé par notre intendant). Il serre contre son cœur sa popote sale et ses mains engourdies, blotti dans son immense couverture de veillée.

- "Hé, bonhomme, qu'est-ce qui t'arrive ? Tu dors debout ?"

- "J'ai f-f-roid et j-j'ai envie de f-faire c-caca", répond le louveteau entre deux claquements de dents, visiblement en plein dilemme.

Je fonds, attendrie et morte de rire,  et lui prends sa gamelle.

- "Fonce aux ti-tas, je vais faire ta vaisselle."

La cheftaine ayant fait le choix pour lui, le louveteau délivré s'envole en direction des toilettes, l'air soulagé.

DE L'IMPORTANCE D'ADAPTER LES CHANTS SPIS

C'est le CdF. On termine de chanter avec entrain "quand Dieu nous conduira" et on se rassoit. Dans le brouhaha, Croc Perspicace marmonne, perplexe : "nous conduira où ?"

Quelques temps plus tard, un autre CdF et le même louveteau est à côté de moi quand on achève de brailler en cœur "et chacun des maillons dans l'épreuve tiendra bon". Cette fois, il n'est pas discret quand il s'exclame, sincère, à la dernière (fausse) note : "quel charabia !"

QUAND L'IMAGINAIRE VOUS PREND A REVERS

C'est la veillée et pour une fois je ne suis pas d'animation, ça fait du bien. Pour profiter du moment, je me suis assise sur la butte avec les intendants, tandis que les enfants commencent la soirée en "prenant l'avion".

Mais depuis son banc dans les rangs des louveteaux, Pelage Affectueux m'a repérée.

- "Hé, Raksha, tu viens ? Je te garde une place à côté de moi dans l'avion !"

Je fais un signe paresseux, de loin.

- "Ah, mais je voyage dans ta valise, moi, t'inquiète."

Je fais vaguement semblant d'être recroquevillée, toujours bien calée confortablement sur ma butte d'observation. Il hoche la tête, ça parait logique.

L'avion décolle et après quelques péripéties, atterrit. Aussitôt, Pelage Affectueux court vers la butte.

- "On est arrivés ! Tu viens ?"

Je proteste nonchalamment.

- "Oh, mais je suis encore dans les soutes, moi."

Pelage Affectueux fait aussi sec demi-tour et court vers le commandant de bord, plein d'espoir :

- "Quand est-ce qu'on débarque les bagages ?"

TU M'AS BIEN REGARDE ?

Croc Malicieux revient de l'infirmerie où on l'a soigné pour un bleu. Je demande "ça va ?" Il souffle et lève les yeux au ciel :

- "Ben, c'est vraiment pas efficace, ta crème !"

QUESTION PIÈGE

On est en plein CdF et le thème, cette année, c'est la vie de Jésus. Phao se coltine la naissance… (les autres chefs sont très soulagés d'y échapper). Il est en train d'expliquer que Marie était vierge, et évidemment, la question fuse : "c'est quoi, vierge ?"

Sans se démonter, Phao explique que c'est une femme qui n'a pas encore eu de relations sexuelles. Truffe Intrépide en pouffe de rire irrésistiblement et Loup Joueur la toise très sérieusement avant de lancer :

- "Arrête de rigoler, ça t'arrivera bien un jour aussi !"

REVELATION

De retour au Cercle du Feu, Chil est en train de raconter l'enfance de Jésus. Il explique que celui-ci a fait sa bar-mitsvah comme les autres garçons de son âge.

Louvette Vivace lâche un cri d'étonnement :

- "Quoi ? Il était juif, Jésus ?"

C'EST LOGIQUE

Au ti' déj, je vois débarquer Loup Tranquille qui toussait beaucoup hier soir.

- "Alors elle en est où, ta gorge, ce matin ?"

- "Ben… elle est toujours là."

L'IMAGINAIRE TRANSCENDE LA REALITE ENCORE UNE FOIS

A table, Patte Dévouée fronce les sourcils quand Frère Gris se penche pour la servir.

- "Whaah, Frère Gris, t'as les oreilles sales comme Kala Nag !"

Le chef, vexé, grommelle :

- "Quelle idée de regarder là, d'abord…"

La petite fille hausse les épaules.

- "Ben, quand t'es assis en face de Kala Nag, tu peux pas faire autrement."

(PS : Kala Nag n'avait pas les oreilles décollées. Je continue de penser que la confusion a été créée par le fait que le personnage est un éléphant…)

PAS DE RÉPIT POUR LES CHEFS

Août 2009. Cette nuit-là, les chefs sont réveillés en sursaut par une terrible tempête. Echevelés, en pyjamas informes et pulls enfilés à l'envers dans la panique, ils évacuent les enfants des tentes à trois heures du matin. Heureusement, tout le monde peut dormir – un peu entassé, mais en sécurité – dans le bâtiment de secours (on ne répètera jamais assez à quel point en avoir un est nécessaire aux louveteaux).

Le lendemain, pendant que les enfants sont en visite au volcan, Baloo et moi sacrifions notre jour de congé pour redresser les piquets et remonter toutes les tentes. Epuisées, mais reconnaissantes que tout se soit terminé sans accident, nous attendons les louveteaux pour le goûter.

Truffe Taquine, contente de me retrouver, s'assoit à côté de moi pour me raconter sa journée. Soudain, entre deux bouchées de pain au chocolat, elle s'interrompt, pensive.

- "Eh, ben tu sais, Raksha… la nuit dernière, t'étais vraiment pas belle."

RIEN A DÉCLARER

C'est le premier jour du camp et on défait les sacs à la Pelagerie, tout en cochant ce qu'ils contiennent. "T'as combien de pulls ? Tu as compté celui que tu avais sur toi ? Marque ton nom dans ce livre. La deuxième housse de ton oreiller, tu peux la laisser au fond de ta valise. Passe-moi ton sac à chaussettes. Tu les as toutes comptées ?" Un moment dur à passer mais essentiel avec cette grande meute de trente-quatre louveteaux, si on ne veut pas se retrouver avec une montagne de linge "perdu ou sans propriétaire" à la fin du camp.

Museau Jovial, presque douze ans, a du mal à se plier à la règle et préfèrerait passer tout de suite à l'étape où il va jouer au foot pendant qu'on continue de faire l'inventaire avec les autres. Il refuse de vider son sac et se plaint : "mais c'est bon, j'ai pas caché de la cocaïne dedans ! On se croirait à la douane !"

En fait de douane, cette année-là les enfants ont fait un jeu où ils étaient inspectés en "sortant de l'avion" qui les avait emmenés dans l'imaginaire...

SIMPLE SUGGESTION

On fait le bilan de l'activité avec les enfants au Rocher du Conseil. Ils ont tout adoré, sauf le parcours du combattant pour aller tirer la queue du chef des Chiens Rouges, qu'ils ont trouvé trop simple. Moustache Curieuse, qui ne voudrait pas nous faire de la peine, propose que la prochaine fois, nous accrochions des clochettes à des ficelles pour compliquer la tâche. CrocTenace, lui, nous suggère aimablement de creuser un fossé qu'on remplirait de lave.

Ce à quoi Akéla répond tout aussi aimablement que le fournisseur de lave était en rupture de stock.

- Oh, dit Croc Tenace. Puis il hoche la tête : "de l'eau bouillante, alors ?"

SYNDROME DE PETER PAN

C'est le début de l'année et l'équipe a un peu changé. Notre Akéla s'en va pour des raisons professionnelles et donne son nom à Baloo. Les enfants acceptent le changement, saluent leur ancienne chef de meute, puis posent immédiatement la question : "et qui sera Baloo, alors ?" Akéla se tourne vers Mère Louve et annonce qu'elle reprendra le rôle. C'est alors un tollé général : "mais non, c'est pas possible !", "oh, pourquoi ?" et finalement un cri du cœur de Loup Enjoué : "mais qu'est-ce qu'il va nous arriver dans la jungle si on n'a plus de mère, nous ?"

 C'EST DU CONCRET

Les louvettes viennent me chercher, pendant que je surveille le passage aux ti-tas avant de se coucher : "Mère Louve, y'a Oreille Attentive qui pleure…"

Je m'assois avec la petite fille près du feu qui brûle clairement dans cette nuit d'été. "Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu as mal quelque part ? C'est parce que c'est la fin du camp ?"

Elle secoue la tête, puis éclate en sanglots : "à ​l'école, on ne m'aime pas, on ne me parle que de mes défauts. Mais ici, je sens qu'on m'accepte comme je suis, je n'ai plus peur de montrer mes défauts parce qu'on m'aime quand même... alors je ne veux pas m'en aller…"

Mon cœur se serre devant cette douleur, malgré la joie de voir que nos loups vivent ce que nous leur enseignons.

"Mais tu sais, il n'y a pas que les louveteaux qui t'aiment comme tu es. Il y a aussi Jésus. Et lui, il sera avec toi tout le temps, n'importe où."

Elle est un peu sceptique, mais consolée après notre conversation. Ses larmes essuyées, elle rejoint sa tente où les louvettes l'embrassent chaleureusement. J'aimerais pouvoir faire un bond dans le futur et voir si Oreille Attentive, comme la petite fille rejetée que j'étais à son âge, deviendra un jour à son tour une cheftaine, avec l'aide de ce Grand Ami…

APPLICATION DIRECTE

Ce matin après le petit déjeuner, il y a eu une terrible dispute entre Pelage Intrépide et Griffe Créative. Eux d'habitude si copains se sont hurlés les pires insultes et presque empoignés avant qu'on ne les sépare.

Ce n'est pas fait exprès, mais le Cercle du Feu de ce jour-là (Etienne et le Canard) tombe sur le pardon…

Vers midi, Griffe Créative entraîne Baloo vers l'Arbre Dhak. Les yeux sombres, il lui annonce qu'il a pris la décision d'affronter ce qu'il a fait et d'aller demander pardon à Pelage Intrépide. Il ne veut plus que cela pèse sur son cœur. C'est trop lourd – "comme pour le garçon dans l'histoire". Mais il a peur de ne pas avoir assez de courage…

Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'un peu plus tôt tout à l'heure, Pelage Intrépide a déclaré gravement à Baloo qu'il avait déjà pardonné à Griffe Créative et que celui-ci pouvait revenir vers lui "quand il veut", à l'instar du comte prêt à accueillir Etienne repentant…

VERS L'INFINI ET AU-DELÀ

Nous sommes au milieu de la forêt, en plein thème Star Wars. Notre vaisseau (une bâche drapée autour d'un trio d'arbres, un décor de vieux écrans, de claviers hors service, de câbles et de bouteilles pendues remplies d'eau colorée) décolle de Tatooine pour aller vers Aldébaran rejoindre l'Alliance Rebelle. R2D2 (un saladier monté sur un socle de carton, avec un téléphone portable qui émet de temps à autre des bip-biip très convainquants) trône parmi les enfants. Tout à l'heure, Oeil Attentif l'a soulevé pour l'emmener à bord en lui disant "allez viens, mon gros" et un autre louveteau, enchanté, a cru que la trille joyeuse qui a suivi l'annonce de son anniversaire lui était vraiment destinée.

Luke Skywalker nous pilote avec dextérité et nous atterrissons après quelques émotions (une pluie de météorites signalée sur l'écran noir de l'ordinateur, visible uniquement pour ceux qui avaient assez d'imagination). Nous sortons du vaisseau pour explorer les environs et là, le petit Pelage Réfléchi me tire par la manche, paniqué : "mais j'ai oublié mon sac sur l'autre planète !" s'écrie-t-il.

ELEMENTAIRE, MON CHER WATSON

C'est le Cercle du Feu et nous proposons de chanter pour commencer l'incontournable tube spi des louveteaux "que vous connaissez tous, bien sûr !". Un des louveteaux nous lance avec aplomb : "le minimum, c'est quand même de savoir le Maximum".

DANS TES CROCS

Bagheera escorte les garçons aux titas sous l'orage en tenant une bâche au-dessus d'eux. Une branche lui arrache sa capuche. Quand elle se plaint de se faire mouiller, un des loups lui rétorque platement : "ben c'est comme ça".

VIVANTE ILLUSTRATION

Mère Louve met les enfants à tour de rôle à l'infirmerie pour qu'ils se reposent une nuit en paix. On lui demande comment elle choisit ses patients et elle répond que c'est en priorité "ceux qui ont des cernes jusqu'en bas des joues". Les louvettes hochent la tête : "ah d'accord, comme toi."

ON S'ENTERRE

À table, un loup s'interroge "c'est quoi la polygamie ?" et un autre lui répond "C'est comme la puberté". Ce à quoi une louvette réagit aussitôt : "mais non, c'est comme les pliages de papier".

QUESTION DE POINT DE VUE

L'orage fait rage sur le camp pour cette première nuit. On fait la tournée des tanières pour demander si ça va, si les loups n'ont pas peur et on nous répond en piaillant : "si ! Il y a un moustique dans la tente" ! À quelques pas, Moustache Curieuse qui a reçu une goutte quand j'ai ouvert la fermeture éclair s'écrie "je vais finir noyé !"

SYNONYMES

Bagheera fait son cercle du feu sur l'armure du chrétien. Elle en arrive au "casque du salut" et demande "c'est quoi le Salut ?". Trois ou quatre louveteaux le lui montrent aussitôt en levant les mains pour saluer façon scoute.

Plus tard, la ceinture de la vérité, qui nous libère des mensonges proférés par notre entourage, se verra allègrement rebaptisée "ceinture de la liberté" par Loup Enthousiaste.

C'EST PAS BIENTÔT FINI, LES P'TITES BÊTES ?

Toute la forêt est contre nous. Chaque fois que les Vieux Loups expliquent quelque chose de très sérieux, il se trouve un enfant pour s'exclamer "oh, une salamandre !", "oh, une libellule !", "oh, tu as une araignée sur ta couverture de veillée !", "oh, y'a une grenouille !", "oh, un papillon !"

LES DOUBLES

Après la grande chasse, je suis de nouveau transformée en cheftaine (nous avons comme à l'ordinaire au moment du goûter fait semblant de les avoir cherchés pendant des heures, poussé de hauts cris et prétendu pour la plus grande joie des enfants que nous en avions assez de cette porte temporelle par laquelle nos loups se sauvent toutes les après-midis, que nous allions la trouver et la scotcher fermée une fois pour toutes : ce à quoi ils nous ont répondu avec délices qu'elle se déplaçait tout le temps) et je m'occupe à ranger des affaires qui traînent sous le keweenaw, lorsque Museau Joueur vient me regarder sous le nez avec attention. Après quelques instants, intriguée par son air de profonde réflexion, je lui demande si j'ai quelque chose sur la figure. Il me répond très sérieusement : "non, j'essaie de voir si tu ressembles à Akéla". (Croyez-moi, ce n'était pas possible.) Je demande pourquoi et il répond, toujours pensif : "c'est parce que cette après-midi, on a rencontré ton ancêtre et elle est mariée avec le frère de l'ancêtre d'Akéla"…

Plus tard dans le camp, Moustache Sincère me confiera à voix basse : "Phao, eh ben, il est gentil, tu sais. Mais le pauvre, tous ses ancêtres sont méchants. Y'en a un c'est un druide picte et l'autre c'est un gladiateur qui n'est pas gentil avec les esclaves."

Il n'y a pas que les plus petits qui marchent à cent à l'heure. Pendant le Grand Jeu, en voyant Akéla – qui joue d'ordinaire le centurion héroïque et qui est déguisé ce jour-là en l'infâme traître Allectus – un des garçons de dix ans s'écrie : "mais en fait vous êtes trois ! Ne dis pas non, on a déjà vu ton frère jumeau, celui qui fait Marcus Aquila !" Akéla et moi évitons de nous regarder pour ne pas nous étrangler de rire à l'idée de deux individus en stand-by dans la forêt, attendant de sortir de leurs tentes seulement au moment des chasses en thème…

DE L’INTÉRÊT DE BIEN TRACER LA LIGNE ENTRE FICTION ET RÉALITÉ

En rentrant du "bord de mer" (les rives d'un étang voisin) où nous avons empêché le (soi-disant) débarquement d'une flotte de Saxons affamés en allumant le Phare de Rutupiae (une torche), le petit Mathis, 8 ans à peine, tient ma main d'un côté et sa lampe de poche de l'autre. La nuit est tombée et le bois est touffu.

Tout en marchant, il demande d'une voix songeuse : "les Loups de Mer, ils ne vont pas venir dans le camp pendant la nuit, hein ?" Un louveteau se retourne et lui lance : "ben non, tous les Forts sont au courant, maintenant. Ils ne pourraient même pas débarquer !" On entendrait presque une note de regret dans la voix de celui-ci, plus grand : il aurait bien voulu en découdre avec les barbus rouquins et leurs navires de guerre, comme dans l'histoire que j'ai racontée plus tôt sur la berge.

Mathis, lui, attend sa réponse avec un peu d'inquiétude malgré tout. Je lui assure que c'est impossible que les Loups de Mer viennent nous embêter : quand les personnages romains retournent dans leur univers à la sonnerie du clairon, la porte se referme hermétiquement. Dans notre camp louveteau, nous sommes en parfaite sécurité. Il hoche la tête et lâche ma main pour aller marcher avec les garçons qui chantent à pleine voix "un kilomètre à pied, ça use les caligae" dans l'obscurité.

La frontière entre fiction et réalité est bien gardée, tout va bien.

SECRET PARTAGÉ

À table ce soir-là, je suis déguisée en Flavia, une dame de l'an 305. Louvette Serviable s'enquiert de comment s'est déroulé mon mariage à l'époque des Romains (heureusement que je me suis documentée sur la question) et les garçons réclament des histoires de mon mari, le centurion Flavius Aquila qui est mort il y a douze ans : il avait un loup apprivoisé et une cicatrice sur l'œil "comme Scar dans le Roi Lion", ce qui évidemment fait de lui une légende.

Je m'exécute avec bonne grâce et les abreuve de récits héroïques sur l'époque où nous étions cantonnés à Bononia sous les ordres de Carausius (moitié tirés des romans sur lesquels est basé le camp, moitié en m'inspirant des faits historiques étudiés en préparant les jeux). Ensuite on me demande de raconter des bêtises que j'ai faites quand j'étais petite : j'en mets quelques-unes à la sauce antique et enchaîne.

Pendant l'appel du rab, on m'accorde enfin une pause. Entre deux bouchées, je tourne la tête vers le bout de la table et croise le regard pétillant de Griffe Persévérante, le menton dans les mains. Avec un grand sourire, il souffle, admiratif : "n'empêche, Mère Louve, t'es vraiment forte pour improviser..." Je lui adresse un clin d'œil et comme les autres reviennent, je lance pour la énième fois du camp : "pour la dernière fois, je ne suis pas la fondatrice de Rome !"

A suivre…