Sous le Mohwa

Sous le Mohwa

Les Touaregs

Camp Louveteaux 2008

Proposition de thème : Les Touaregs

(Raksha)

 

 

PRESENTATION

 

            Les Touaregs, voyageurs mystérieux et inlassables, les hommes bleus du désert... Ils sont un peuple libre comme les loups de Seeonee, ils ont la sagesse des âges, la même que Baloo, et adorent se raconter des histoires, les histoires du passé, comme Hathi. Et puis, ils sont habillés de bleu, comme nous ! Les femmes touaregs ne sont pas voilées, ce qui nous évitera des conflits d'intêret et des dilemmes, et ce ne sont pas non plus les danseuses peu vêtues d'Aladdin. Le peuple Touareg, digne et sage, paisible (enfin la plupart du temps) traverse le désert en suivant des chemins secrets, exerçant l'hospitalité et tirant des leçons de tout ce qui l'entoure. Emmenons donc nos enfants faire un tour à dos de dromadaire pour partager un peu leur existence...

 

L'INTERET POUR LES ENFANTS

           

            Le thème sous-jacent serait « l’importance de la parole ». Ce que l’on dit peut faire du mal ou du bien. On peut bien sûr dire la vérité ou mentir, mais on peut encore critiquer ou flatter, encourager ou accuser. La parole est un don très important que Dieu nous a fait. On ne peut pas l’utiliser n’importe comment. C’est important de rester fidèle aux paroles que l’on a dit, à nos promesses.

On va également centrer le thème sur l’importance de l’eau et de ne pas la gaspiller.  L’eau comme une grâce et un élément indispensable de la vie. Les Touaregs accordent aussi beaucoup d’importance à la propreté, associée à la pureté.

 

L'INTERET POUR LES ACTIVITES

 

On pourrait installer la tente du cheik en utilisant le QG par exemple, comme une sorte de repère constant qui pourrait accueillir et intriguer les enfants. On étendrait des voiles bleus et noirs devant l’entrée du QG, on pourrait même récupérer du sable et en mettre devant. Il nous resterait à amener deux plantes grasses vertes, des vieux tapis chatoyants et des coussins à effet oriental, une vieille table de salon et à nous procurer à Emmaüs un service argenté de thé arabe.

 

Les activités manuelles :

            Faire du feu, bouillir de l'eau, suivre une piste fraiche, relever des empreintes, connaître les habitudes des animaux, des plantes comestibles et d'autres dangereuses, avoir son brevet de secourisme... etc. Tout est prétexte dans ce thème pour être débrouillard, à l'aise à l'extérieur, exactement comme Baden Powel autrefois en Afrique ou même Lawrence d'Arabie qui avait tout d'un scout, si vous voulez mon avis.

 

Le concours de cuisine :

            Il peut être en accord avec le thème, également. On pourrait leur donner la recette et leur imposer de préparer des biscuits et petits gâteaux arabes, leur faire goûter des loukoums et avec toutes ces pâtisseries, faire la grande fête finale en demandant à nos chers intendants de préparer des sortes de grillades, des beignets de légumes ou mieux encore un couscous, que les enfants pourraient aussi préparer : on remplacerait le concours de cuisine par un jour de cuisine ou tous participeraient, certains coupant les légumes, d’autres préparant la semoule, d’autres décorant les alentours de la tente du cheik pour faire la fête.

 

L'Emulation :

            On ferait un long décor de dunes et de palmiers sur lequel progresseraient à la queue-leu-leu les stickers de notation de la journée. On pourrait chaque jour ajouter un dromadaire de la couleur de la sizaine (avec un bout de message) à l'unique caravane qui avance sur le décor. Ainsi les sizaines seraient obligées de s'entraider et de se tenir vraiment dans l'esprit louveteau car elles ont besoin de toutes pour avoir le message complet à la fin du camp. Cela limiterait la compétition entre les sizaines et les encouragerait à faire des efforts sans être motivés directement par une récompense (même si l'un n'empêche pas l'autre !) On peut coder le message avec des lettres qui ressembleraient aux jolies lettres arabes et donner la clé du code au début du camp ou à un moment où ils ne s'y attendraient pas, par exemple au cours d'un jeu ou d'un repas (deux personnages passent ensemble et l'un des deux laissent tomber un papier... etc.)

 

L’histoire du soir :

            Les moments spis ainsi que l'histoire quotidienne peuvent cette année s’appuyer amplement sur les Fables du Docteur de la jungle, qui ont l’avantage d’être non seulement faciles à raconter, courtes et drôles mais qui sont en plus très facilement explicables aux enfants. J’ai fait l’expérience de les raconter au cours d’un repas, par exemple. Les enfants trouvent eux-mêmes l’application dans leur vie et sont très sensibles au reflet de leurs caractères dans les animaux.

 

LES INCONVENIENTS

 

- Tout le monde devra faire un effort pour retenir le nom de son personnage et pour en développer la particularité.

- Aligner un maximum d'activités sur le thème demandera pas mal d'efforts et de concentration.

- Il faudra sans doute ACHETER nos costumes, du moins les fabriquer avant le camp, et les gars pourraient se laisser pousser la barbe (s’il vous plait, pour les besoins de la cause !)…

- A vous d'en trouver d'autres…

 

Le COSTUME DE CAMP DES ENFANTS

 

Les T-shirts ont marché en 2007, mais il faut vraiment se concentrer, si l'on veut revenir au costume des enfants, sur quelque chose de très simple et d'économique, sans quoi les parents ne suivront pas. On sait que les idées comme le costume demandé pour les Chevaliers marchent à 99%. On pourrait donc proposer aux parents de faire de cette façon-là : dans le trousseau, on ajoute :

 

Pour les filles : - un collier de perles en bois ou en métal (?)

                                   - un grand T-shirt d’une teinte bleue sans inscriptions

                                   - un grand bout de tissu d’une teinte bleue

 

Pour les gars : - un grand T-shirt d’une teinte bleue sans inscriptions

                                   - un grand bout de tissu d’une teinte bleue

 

Sachant qu'il faut bien préciser que ces vêtements seront destinés à jouer et risqueront énormément de s'abîmer, donc qu'il ne faut pas qu'ils craignent ou aient coûté cher !

 

L'HISTOIRE

 

Lieu : Oasis de Tala (fontaine), Sahara

Epoque : peu importe

 

            Le vieux cheik Mass Amezwar (guide, premier) est vieux et va bientôt devoir laisser la direction de son clan touareg. Mais il n’a que des filles, sept au total, toutes très différentes et dont les prénoms commencent tous par un T.

 

            Talila (liberté) est la plus jeune, la plus effrontée mais très affectueuse. Tiziri (clair de lune) est aussi un peu rebelle mais elle se soumet davantage aux règles du clan, du moins en apparence. Tadêfi est la plus douce et la meilleure cuisinière, Thiyya est la plus belle et la plus chochotte. Tasa (cœur) est la plus dévouée et la plus discrète, celle qui ressemble le plus à leur défunte mère. (Ces trois personnages sont facultatifs) Tamilla (tourterelle) est la seconde fille, la plus sage et celle qui comprend le mieux les responsabilités de son père. Tayri (amour) est l’aînée, celle sur qui repose l’avenir du clan. Elle voudrait voyager, découvrir autre chose que le désert, faire ce qu’elle veut, mais elle sait qu’elle doit obéir à son père afin que le clan puisse continuer à vivre en paix.

 

            Le vieux cheik a trouvé dans la fidélité et la bravoure du jeune prince touareg Izem (lion) tout ce qu’il voulait pour son peuple. Izem est prêt à le servir et à obéir. Amezwar décide donc de lui donner pour épouse sa fille Tayri, afin qu’Izem devienne son fils et donc le futur chef du clan. Tayri se soumet aussi.

 

            Mais le soir des fiançailles (ou du moins de la fête pour honorer le futur successeur) se présente un inconnu, un touareg solitaire qui demande l’hospitalité. En vertu des lois immuables du désert, il est donc accueilli chaleureusement et les festivités sont un moment écartées.

 

            L’inconnu se nomme Anaruz (espoir). Il vient de loin et n’a pas de famille. C’est un aventurier libre et solitaire. Après lui avoir présenté son bras droit, le prince Izem, et ses sept filles, Amezwar propose à l’inconnu de rester parmi eux un moment.

 

            Mais la sœur d’Izem, Lunja, ne voit pas cela d’un bon œil… en effet, elle s’aperçoit très vite que les sept princesses s’intéressent beaucoup à Anaruz et aux aventures qu’il a vécu, et en particulier Tayri qui rêve de voyager. Lunja comprend très vite que le solitaire a aussi toute la confiance du vieux cheik qui apprécie sa sagesse et ses récits. Elle convainc alors son frère de la nécessité d’agir : si Tayri et Anaruz tombent amoureux, le clan deviendra la propriété de l’inconnu et Izem ne sera jamais reconnu pour sa valeur. Izem se laisse persuader que le clan sera voué à sa perte si c'est cet inconnu qui le dirige à la mort du cheik et décide donc de se prêter aux embrouilles de Lunja, uniquement dans le but d'empêcher un vieil homme distrait de commettre une erreur fatale.

 

            La première tentative pour remettre les choses dans l'ordre a lieu lors de la grande chasse au dromadaire habituelle : Lunja se débrouille pour attirer Tayri dans un piège (une crevasse par exemple ou ce que vous voulez) et la laisse ensuite pour aller chercher du secours. En fait elle ne prévient personne car son frère sait déjà vers où se diriger. Mais Ayur le berger, qui est devenu ami avec Anaruz, prévient celui-ci. Les deux hommes finissent par arriver tous les deux sur les lieux de "l'accident" (on peut laisser les circonstances et les aléas du jeu nous dévoiler qui sera le premier !)   En fin de compte cela n'arrange rien car Tayri et Anaruz continuent à s'entendre de mieux en mieux. Le dilemme d'Izem est d'autant plus grand qu'au cours de la chasse il est sauvé par Anaruz, puis il le sauve à son tour... Les deux hommes deviennent amis malgré ce que cache Izem à sa grande honte...

 

            Un matin, le clan s'éveille en émoi et bourdonne comme une ruche en colère et effrayée. Convaincu par Lunja que c'est sa dernière chance de conserver l'espoir de la succession et la faveur du vieux cheik, et même si cela va contre sa nature loyale, Izem décide de laisser accuser Anaruz du plus grand des crimes : la pollution de la source de l’oasis, même si tout lui laisse supposer que c’est certainement une manigance de sa sœur. Mais lorsque Anaruz les aide à réparer cette catastrophe avec une secrète préparation, alors même qu'il était condamné à mort, Izem intervient pour demander qu'on fasse une enquête pour innocenter peut-être le solitaire.

 

            Tout s'arrange lorsque l'on apprend que Tamilla et Izem se sont toujours aimés et qu'ils allaient sacrifier leurs affections personnelles pour le bien du clan. Amezwar n'est pas contre l'union du prince lion avec sa seconde fille et cela permettra à Tayri de partir voyager avec Anaruz sans que le clan ne perde son leader nécessaire. Izem sera le nouveau cheik et dirigera avec Tamilla. Les anxiétés de Lunja sont donc calmées et elle demande pardon d'avoir essayé de trouver une solution par des moyens détournés. Tout est bien qui finit bien et Anaruz et Izem peuvent donc être de vrais amis maintenant...

 

LES PERSONNAGES

 

Le vieux cheik Amezwar

Ses quatre /cinq / sept filles (dans l’ordre) : Tayri, Tamilla, Tasa, Thiyya, Tadêfi, Tiziri, Tilila

Le prince Izem

La sœur du prince, Lunja

L’inconnu Anaruz

Le sage Azafar

Le jeune berger Ayur

 

Cf. les fiches pour savoir qui vous êtes exactement.

 

LES JEUX

 

N’oubliez pas de toujours placer devant le nom de la personne envers qui vous devez du respect soit MASS si c’est un homme, soit MASSA si c’est une femme. Tout le monde doit s’adresser au cheik en disant Mass Amezwar, excepté ses filles qui vont l’appeler « Père ».

 

Idée de Veillée lancement de thème :

Les enfants après avoir fait un long voyage dans le désert, perdus avec leur cheftaine (Lunja qui ne se costumera pas ce jour-là) arrivent enfin à une oasis. Ils tombent au milieu de la fête organisée pour Izem et sont aussitôt conviés à la partager, selon les lois immuables de l'hospitalité touarègue. Puis survient un guerrier solitaire, harrassé de fatigue, que l'on invite aussi... etc. On peut fonctionner comme pour le Japon, en sketchs que l'on refait sur la demande des enfants qui doivent compléter un tableau descriptif des personnages (genre arbre généalogique). Mais pourquoi ne pas mettre le paquet, cette fois-ci, avec un décor de tissus bleus et de coussins et en servant aux enfants du "thé à la menthe" et de petits biscuits ? A vos idées, pour les plonger dans le thème dès le premier jour d'une manière éblouissante...

 

Idée de Grand Jeu :

            Jeu d'après-midi : Lunja attire Tayri dans un piège pour que Izem puisse la sauver, mais alerté par Ayur, Anaruz arrive en premier (ou Tayri de toute manière ne se montre pas aussi reconnaissante qu'elle aurait pu être) et du coup le plan est ruiné et en plus Anaruz gagne des points.

 

            Jeu de crépuscule : On peut organiser une grande chasse au dromadaire (qui viennent ravager régulièrement les cultures de l'oasis) en fonctionnant sur le même principe que le jeu de la chèvre de M. Seguin (tuer un dromadaire revient à avoir un papier rouge, en blesser un à avoir un papier bleu, etc.) et on pourrait aussi créer des dromadaires en toile de jute brune remplis de sable ou autre chose sur lesquels on épinglerait des cibles importantes et qu'on suspendrait dans le bois à différents endroits. Il y aurait des dromadaires qui courent et changent de place (des chefs en couvertures de veillées) et d'autres qui sont juste des trophées qui feront illusion dans la pénombre.

 

            Jeu de matin et d'après-midi : il nous faut des prises de foulards à un moment ou un autre (lol) et il peut y avoir une bande rivale qui vient assaillir le clan de Tala pour lui prendre l'oasis etc. Le seul point important dans ces deux jeux, c'est qu'à un moment c'est Izem qui doit être en danger et sauvé par Anaruz, et à un autre moment ce doit être le contraire, et cela bien sous les yeux des enfants.

 

Idée d'Olympiades :

Il faudrait que Amezwar décide d'organiser une sorte de fête et de défis dans l'oasis pour continuer les festivités des fiançailles de Izem et Tayri... qui vont circuler dans le camp vachement embêtés à ce sujet. Il faut qu'il y aie aussi des échanges de piques entre Izem et Anaruz, des trucs qui circulent à l'insu des personnages mais via les enfants, par exemple des rendez-vous codés entre Tiziri et Ayur, des blagues entre soeurs, des encouragements de Tayri à Anaruz, des préparations de complots de Lunja pour Izem... etc. Il faut presque faire un style de journée cacahouète nouvelle version... lol. Il faudra des défis d'adresse, de sagesse (des énigmes), des épreuves sportives, à la Fort Boyard avec des trucs à enfiler ou à lancer, des calculs de poids, etc. mais aussi des épreuves comme transporter de l'eau sans en perdre une goutte car elle est précieuse, ou un blessé etc.

 

Idée d'Enquête :

Lorsque le clan se lève ce matin-là, la source est polluée (par exemple on a mis du sirop d'anis - dont le goût devrait déplaire aux enfants - dans les glacières du repas). C’est la plus grave chose qui puisse arriver et lorsque Lunja accuse Anaruz de l'avoir empoisonnée sous ses yeux la veille, la parole de la jeune femme compte davantage que celle du guerrier pour le clan affolé. Anaruz se résigne, voyant qu'on ne croit pas à sa parole mais affirme que la poudre que l'on a découvert sur lui peut au contraire assainir la source (il en a toujours sur lui pour ses voyages). Le sage Azafar la goûte et assure que Anaruz dit la vérité. Mais Lunja repart en accusation, disant qu'il l'avait certainement préparée pour pouvoir boire sans crainte alors que les autres seraient malades. On s'apprête à emmener Anaruz, condamné à mort par le cheik, lorsque Izem intervient. Troublé, il demande qu'on fasse une enquête pour découvrir qui est le vrai coupable, donnant sa parole que cela ne peut être le solitaire. Mais attention, à la fin de ce jeu, il faut cependant qu'il n'y aie toujours pas de solution pour le clan... excepté pour les enfants qui auront sûrement compris que la meilleure solution est de marier Izem et Tamilla.

 

Idée de Veillée spectacle (clôture de thème) :

Izem et Anaruz se décident tous les deux à venir demander la main de leur belle à Amezwar. Il faut que cela soit à la fois comique et palpitant : par exemple, Anaruz vient le premier et demande Tayri, il sort, puis Izem vient (sans doute avec la même demande...) et finalement il demande Tamilla. Les deux filles vont convaincre ensuite leur père de ne pas s'attacher à leur ordre de naissance mais de voir ce qui est sage et logique. Bref, à la fin Anaruz demande la grâce de Lunja, chassée du clan la veille et finit par sceller d'une virile poignée de main sa nouvelle amitié avec Izem. Ce qui peut être comique et faire participer les enfants (outre décorer les lieux pour la fête et préparer le repas : on pourrait faire non pas un méchoui - enfin je ne sais pas, si c'est possible soyons fous - mais au moins un couscous ou des grillades) c'est le choix des cadeaux que vont apporter les prétendants... Les enfants peuvent les aider à les choisir, les inventer, les préparer et fabriquer, les porter, etc...

 

 



27/08/2014
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