Sous le Mohwa

Sous le Mohwa

Le choix sur la montagne

Cercle du Feu

Mère Louve

14 & 15 mai 2022


Amener un mouton en peluche (un de ceux utilisés pour le thème Vikings, que l'on va distribuer aux enfants en fin de week-end par exemple), ainsi qu'une petite provision de bois et un fil de laine écarlate.

 

Attention, avant de commencer, faire en sorte que tous les louveteaux qui souhaitent lire un passage aient leur verset trouvé, avec sa page marquée.


Première partie (samedi) :

 

Tu te rappelles ce qu'on a lu/vu/appris jusqu'ici ?

 

Abraham a fait confiance à Dieu pour le guider quand celui-ci lui a dit "quitte ton pays" (Genèse 12, 1-4).

 

Abraham a fait confiance à Dieu pour pourvoir à ses besoins quand il s'est retrouvé avec la partie montagneuse et caillouteuse, alors que Lot avait la plaine verdoyante. (Genèse 13, 14-18)

 

Abraham a fait confiance à Dieu pour l'aider à délivrer son neveu de ses ennemis, même s'il était en bien moins grand nombre. (Genèse 14, 14-16)

 

Abraham a fait confiance à Dieu pour lui pardonner quand il a essayé de faire arriver plus vite la promesse qui lui avait été faite en ayant un bébé avec sa servante Agar et que ça a causé plein de problèmes. (Genèse 17, 19-21)

 

Abraham a fait confiance à Dieu pour l'écouter avec patience quand il lui a demandé d'épargner sa famille à Sodome et Gomorrhe. (Genèse 18, 17-19 et 32-33)

 

Et Dieu finit par lui accorder enfin sa promesse : Sara a un bébé, qui s'appelle Isaac (Genèse 21, 1-3) Et tout le monde est trop content. Dieu permet même que les jalousies qui pourraient arriver entre Ismaël et Isaac s'arrêtent vite – il emmène Agar et Ismaël dans un autre pays où ils sont très heureux (Genèse 21, 12-13 et 20-21).

 

Isaac grandit, et Abraham et Sara sont vraiment trop contents. Quand leur fils se mariera, il aura des enfants à son tour, qui auront des enfants aussi, et ceux-là auront encore d'autres enfants et la famille s'agrandira comme Dieu l'a promis, jusqu'à ce qu'Abraham et Sara, qui ne pouvaient pas avoir des enfants, deviennent les arrière-arrière-arrière-arrière-grands-parents de centaines de gens…. Jusqu'à ce que leurs descendants soient aussi nombreux que les étoiles dans le ciel.

 

Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants, c'est la fin parfaite, n'est-ce pas ?

 

Et puis, c'est suffisant, n'est-ce pas ? Pendant toutes ces années, Abraham a été fidèle et obéissant et humble. Est-ce qu'il reste quelque chose dans la vie d'Abraham que Dieu pourrait encore lui demander ? Est-ce que Dieu ne devrait pas être tout le temps gentil avec Abraham, vu tous les efforts que celui-ci fait ?

 

Eh bien non.

 

Et pour nous, c'est pareil. Même si tu fais tout parfaitement, que tu es obéissant et sage, que tu aides tes parents, que tu vas à l'école du dimanche ou que tu écoutes bien au CDF, que tu fais de ton mieux pour ne pas faire des bêtises, pour être joyeux, que tu pries et que tu dis merci à Dieu pour ce que tu as… ça n'est pas suffisant.

 

Dieu a envie d'être l'ami d'Abraham, comme il a envie d'être le tien. Il a envie de pouvoir toujours être avec toi.

 

Mais il ne le peut pas, parce que tout comme Abraham, ton cœur est mauvais. C'est comme ça, on nait tous comme ça. On a toujours envie à un moment ou à un autre de faire quelque chose qui déplait à Dieu, de penser d'abord à nous-mêmes, de mettre Dieu ou les autres un peu de côté, de faire les choses à notre sauce, de se dire "oh lala, c'est pas grave, quoi, on ne peut pas être parfait tout le temps, quoi !"

 

Sauf que Dieu, lui, il est complètement, entièrement, toujours, parfait.

 

Et chaque fois qu'on fait même un tout petit peu de mal, ben… on ne peut plus être avec lui.

 

Dieu, c'est comme un feu brûlant, énorme, plus gros encore que le soleil. Rien ne peut l'éteindre, pas même la plus profonde des mers, et rien d'autre qu'une flamme pure comme lui ne peut s'approcher de lui. Si tu n'es pas parfait, même si tu as les meilleures intentions du monde, c'est comme si tu étais un bout de bois quand tu t'approches de lui : pfffisht, tu disparais, tu es mort.

 

A l'époque d'Abraham, Dieu a indiqué aux hommes qui l'aiment et voudraient être ses amis un moyen pour pouvoir venir près de lui quand ils veulent lui demander pardon ou simplement lui dire qu'ils sont reconnaissants de tout ce qu'il fait, sans risquer de mourir.

 

Ils doivent lui offrir un sacrifice.

 

Un sacrifice, c'est quelque chose de difficile, qui nous coûte. Un sacrifice c'est renoncer à quelque chose qui est important pour nous, qu'on n'a pas envie de lâcher, mais qu'on choisit de donner volontairement, par amour pour la personne à qui on l'offre.

 

Pour s'approcher de Dieu, pour lui demander pardon, les hommes de l'époque d'Abraham doivent sacrifier le meilleur agneau de leur troupeau de moutons : il doit être parfait - pas boiteux, pas tacheté, pas sale, pas malade. Ce doit être celui qui a le plus de prix, le plus important de tout ce qu'ils possèdent. Ils doivent l'amener sur un autel – une construction de pierres qu'ils bâtissent à un endroit qui a du sens pour eux, un endroit important – et là, ils doivent le tuer.

 

Je ne sais pas si tu comprends bien : les moutons, c'est ce que les gens possèdent de plus précieux, c'est leur source de nourriture, de vêtements, d'argent. Et ces bergers ont beau avoir des centaines de mouton, ils leur donnent des noms, ils en prennent grand soin, ils les aiment.

 

Quand ils doivent en tuer un, cela leur coûte de l'argent et cela leur fait de la peine, car l'agneau qui est sacrifié, lui, il n'est pour rien dans le fait qu'ils ont fait des bêtises, qu'ils ont péché. Et pourtant c'est lui qui meurt.

 

Attacher les pattes du mouton en peluche avec le fil écarlate et le poser sur le bois.

 

Et quand Dieu voit couler le sang de cet agneau parfait et innocent, il sait alors que la personne qui le lui a apporté veut vraiment changer de cœur, veut vraiment s'approcher de lui, car elle est prête à renoncer à ce qui est précieux pour elle. Il lui pardonne alors et il peut s'approcher d'elle pour lui parler.

 

C'est le moyen que Dieu a donné aux hommes : s'ils ne veulent pas mourir chaque fois qu'ils font le mal, il faut qu'un agneau parfait et innocent meurt à leur place. Comme ça, chaque fois qu'ils doivent sacrifier un de leurs moutons pour réparer leur relation avec Dieu, ils se rappellent à quel point c'est grave de pécher – et cela les retient de recommencer trop vite.

 

Et quand ils veulent honorer Dieu, lui montrer qu'ils l'aiment vraiment plus que tout et qu'ils sont conscients de à quel point Dieu les aime en retour, ils lui donnent le meilleur de tout ce qu'ils possèdent : mais beaucoup de gens trouvent déjà difficile de devoir tuer un agneau quand ils font le mal, alors ils disent "bon, quand même, faut pas exagérer. Je fais de mon mieux dans la vie, j'essaie d'être sympa, j'obéis autant que possible aux commandements de Dieu… je ne vais pas aussi lui abandonner les choses que j'aime juste pour lui faire plaisir !".

 

Tu sais pourquoi ils disent cela ? Parce que, contrairement à Abraham, ils n'ont pas complètement confiance en Dieu. Ils pensent que Dieu est très grand, très glorieux et très puissant, mais ils en ont un peu peur et ils ne sont pas persuadés que Dieu les aime plus que tout. Alors ils préfèrent faire les choses à leur façon, essayer de contrôler leur vie eux-mêmes, et se contentent de lui demander pardon quand ils se trompent.

 

Il n'y a pas qu'à l'époque d'Abraham que les gens font ça, tu sais. Autour de nous – ici, autour de toi à la maison, à l'école, peut-être même à l'église – il y a plein de gens qui font ça. Peut-être même que toi tu fais ça : tu te dis que Dieu, c'est quelqu'un qu'il ne faut pas contrarier, ou à qui on peut demander de l'aide quand on a un problème, voilà, mais tu ne crois pas que ce soit nécessaire de tout lui abandonner, de lui faire entièrement confiance. Tu ne crois pas qu'il t'aime assez pour s'occuper absolument de tout dans ta vie. Tu penses que la façon dont il ferait les choses ne te conviendrait peut-être pas et tu préfères rester le maître de ta vie.

 

Dieu sait que c'est ce que tu penses, que c'est ce que les hommes pensent quand ils ne le connaissent pas très bien. Alors il a fait quelque chose un jour, pour nous montrer, pour montrer à toute la terre à quel point il nous aimait, à quel point on pouvait lui faire confiance.

 

Il l'a fait longtemps après qu'Abraham soit mort, mais il y a une raison pour laquelle la Bible nous raconte l'histoire de cet homme et nous répète que c'est parce qu'Abraham a eu confiance en Dieu qu'il a été trouvé juste, qu'il a pu être appelé ami de Dieu.

 

Pendant la vie d'Abraham, Dieu lui a montré exactement à quel point il l'aimait, et combien Abraham avait raison de Lui faire confiance et Le laisser décider de tout dans sa vie.

 

Mais Dieu a aussi fait passer Abraham par une dernière épreuve, un dernier test, terrible, pour qu'en lisant son histoire, nous comprenions mieux qui est Dieu et combien il nous aime.

 

Un jour, Dieu a demandé à Abraham quelque chose de vraiment inattendu, quelque chose qu'il n'a demandé à personne d'autre dans toute la Bible, quelque chose qui n'était pas du tout habituel, pas du tout normal, quelque chose que jamais Abraham n'aurait pu imaginer.

 

Il lui dit "va sur la montagne de Morija avec ton fils Isaac, et quand tu seras arrivé là-haut, tu me le donneras." (Genèse 22, 1-2).

 

JEU "tu as confiance en moi ?"

 

Deux louveteaux certains d'avoir confiance en Mère Louve s'avancent.

On leur bande les yeux et ils doivent manger quelque chose qu'elle leur tend. Il s'agit de quelque chose de bon (du chocolat ou un bonbon) ; mais auront-ils confiance jusqu'au bout ? Surtout, ne pas forcer si l'un de se rétracte finalement et avec beaucoup de gentillesse lui montrer ce qu'il a manqué.

 

C'est difficile de faire confiance à quelqu'un, surtout s'il s'agit de quelqu'un qu'on ne connait pas depuis longtemps. C'est pourquoi la demande de Dieu, bien que super dure et inattendue (et Dieu ne te demandera jamais quelque chose comme ça, pas plus qu'il ne l'a demandé à qui que ce soit d'autre dans la Bible), n'est pas complètement bizarre : car Abraham connait Dieu depuis plus de cinquante ans ! Il a appris à le connaître et sait donc que jamais Dieu ne lui ferait de mal.

 

N'oublie pas cela, en attendant de savoir la suite de l'histoire demain ! (Attention, faire ces deux parties sur un week-end ou pendant un camp pour éviter absolument qu'un louveteau risque de ne pas être là au moment de la fin du récit : l'enseignement serait incomplet et embrouillerait les enfants au lieu de leur laisser la possibilité de faire un vrai choix, en toute connaissance de cause).


Deuxième partie (dimanche) :

 

Tu te rappelles où on en était dans l'histoire ?

 

Abraham et Sara ont enfin eu leur précieux bébé, qu'ils attendaient depuis si longtemps (Genèse 21, 1-3). C'est un miracle car c'était impossible pour ce papi et cette mamie d'avoir un enfant à leur âge, mais exactement comme Dieu l'avait annoncé, un an après que les visiteurs soient venus chez Abraham comme Akéla nous l'a raconté la dernière fois, Isaac, le fils de Sara et Abraham, naît.

 

Abraham et Sara sont fous de joie. Ils remercient Dieu mille et mille fois et ils passent tout leur temps à s'occuper de leur petit garçon. Ils lui donnent la meilleure nourriture, la meilleure éducation, ils ne sont jamais fatigués ou énervés à cause de lui, ils sont toujours émerveillés du cadeau que Dieu leur a fait. Et ils n'oublient pas bien sûr de parler de Dieu à Isaac, de lui raconter tout ce que Dieu a fait pour eux depuis qu'ils sont partis de Ur, les fois où il les a bénis et les fois où il a dû les sauver ou leur pardonner.

 

Isaac entend parler de tout ça. Il grandit en apprenant qu'on peut faire confiance à Dieu pour nous guider et nous protéger - et il apprend aussi que Dieu est saint et parfait et qu'il faut lui offrir des sacrifices pour lui demander pardon quand on fait quelque chose de mal contre lui ou contre les hommes, mais aussi qu'on doit lui donner le meilleur de ce que l'on possède pour lui montrer à quel point on est émerveillé de tout ce qu'il fait, de ce qu'il est.

 

Beaucoup d'années s'écoulent. Dieu veille sur la famille d'Abraham et sur tous les gens qui sont avec lui. Tout le monde est heureux et reconnaissant.

 

Et puis un jour, Dieu parle à Abraham et lui demande quelque chose de complètement inattendu. Il lui dit "va sur la montagne de Morija avec Isaac, et quand tu seras arrivé là-haut, tu me le donneras." (Genèse 22, 1-2).

 

Est-ce que tu comprends bien exactement ce qui est demandé ? Dieu veut qu'Abraham lui montre qu'il l'aime en lui donnant ce qu'il a de plus précieux, ce qu'il aime le plus… son fils.

 

Tu ferais quoi, toi ? Il ne s'agit pas de donner le meilleur des agneaux, là. Il ne s'agit pas de donner ton jouet préféré, ou même de laisser Dieu décider ce qui va t'arriver dans les jours suivants.

 

Abraham doit abandonner à Dieu son fils, mais aussi la promesse qui lui a été faite que par son fils il aurait beaucoup de descendants. Si Isaac meurt, qu'est-ce qu'il se passera ? il n'est pas marié, il n'a pas d'enfant, donc comment Abraham pourrait-il avoir des petits-enfants et des arrières-petits enfants etc., si son fils meurt sur la montagne.

 

Et puis il aime Isaac plus que tout au monde. Et Isaac est complètement innocent dans tout ça, il n'a rien fait de mal, pourquoi devrait-il mourir pour qu'Abraham prouve à Dieu qu'il l'aime ? Ce n'est pas juste !

Mais, au lieu de dire "alors, là, non, Seigneur, c'est trop, ça je ne peux pas", Abraham choisit de faire confiance à Dieu une nouvelle fois.

 

Il pense peut-être que Dieu va changer d'avis en chemin, ou que Dieu va ramener son fils à la vie après le sacrifice, on ne sait pas. Quoi qu'il en soit, alors qu'il devrait être terrifié, Abraham choisit de croire que Dieu sait ce qu'il fait et de lui obéir. Il est prêt à montrer à Dieu qu'il lui fait entièrement confiance et qu'il est prêt à tout lâcher dans sa vie, y compris à accepter qu'on lui prenne ce qu'il a de plus précieux, parce qu'il est convaincu que Dieu ne veut que son bien, que Dieu l'aime encore plus que ce qu'il ne l'aime lui-même.

 

Abraham ne dit rien à personne de ce que Dieu lui a demandé. Il appelle son fils et il lui dit qu'ils vont aller offrir un sacrifice sur une montagne dans le pays de Morija, et ils se mettent tous les deux en route avec des serviteurs, en laissant derrière eux Sara et le campement. (Genèse 22, 3)

 

Ils marchent trois jours, probablement sans rien dire. Abraham se répète probablement en lui-même "Dieu sait ce qu'il fait, Dieu m'aime, je lui obéirais" tout en se demandant comment Dieu va faire pour le sortir de cette situation. Puis, quand ils arrivent au pied de la montagne, Abraham dit à ses serviteurs de rester là, qu'il continuera seul avec son fils et qu'ils reviendront après. (Genèse 22, 4-5)

 

Il charge le bois sur le dos de son fils, il prend le couteau et ce dont ils auront besoin pour allumer le feu, puis ils commencent à gravir la montagne. (Genèse 22, 6)

 

Leur montrer le bois et le même fil de laine écarlate qui a servi à attacher les pattes du mouton hier

 

En chemin, quand même, Isaac commence à se poser des questions. Il demande à son père, très respectueusement mais avec un peu d'étonnement : "voici le bois, voici le feu pour le sacrifice, mais… où est l'agneau ?" (Genèse 22, 7)

 

Et Abraham répond avec foi, parce qu'il est décidé à obéir, mais qu'il fait entièrement confiance à Dieu, même s'il n'a aucune idée de ce que le Seigneur va faire : "mon fils, Dieu pourvoira lui-même au sacrifice". (Genèse 22, 8)

 

Ils arrivent en haut de la montagne, ils bâtissent l'autel, ils mettent le bois dessus et là… Abraham attache son fils sur l'autel, comme il aurait attaché un agneau pour le sacrifice. (Genèse 22, 9)

 

Tu sais, Isaac a environ vingt-cinq ans à ce moment-là. Il est jeune et il est fort, contrairement à Abraham qui est très, très vieux et probablement un peu branlant et fébrile comme ton grand-papi.

 

Si Isaac voulait se débattre et s'enfuir, il pourrait facilement le faire. Il pourrait dire "non mais ça va pas la tête ? C'est quoi ce plan ? Okay, toi, tu veux faire confiance à Dieu, mais enfin c'est moi qui risque de mourir, là ! Pas question, je ne veux pas être sacrifié !"

 

Mais Isaac se laisse faire. Il ne demande pas d'explications, parce que tu sais quoi ? Depuis qu'il est tout petit, il a entendu parler de Dieu qui aime Abraham, l'a protégé et guidé pendant des années, lui a pardonné ses erreurs et l'a béni encore et encore. Isaac ne connait pas Dieu personnellement, il ne lui a jamais parlé, mais il a vu l'exemple de son père pendant vingt-cinq ans, il l'a entendu parler de Dieu, il a entendu raconter plein de fois l'histoire de la promesse que Dieu avait fait à ses parents et il sait qu'elle s'est réalisée.

 

Toi aussi, tu as entendu parler de Dieu par tes parents, par les Vieux Loups, à l'église ou en en colo. Même si ce n'est pas ton ami personnel, même si tu n'obéis pas toujours à ses commandements, tu le respectes et tu le pries même parfois peut-être, tu lui demandes de prendre soin de toi et de ta famille, par exemple, ou tu le remercies pour le repas. Tu sais qu'il existe et on t'a déjà dit qu'il t'aime.

 

Mais comme Isaac et comme Abraham, toi aussi un jour tu devras faire un choix, décider si tu veux croire que ce qu'on te raconte au CDF est vrai. Comme Isaac qui, ce jour-là, a décidé de croire que ce que son père n'était pas fou, qu'il avait une bonne raison de faire confiance à Dieu, et comme Abraham qui, ce jour-là, a décidé de croire que Dieu l'aimait et aimait son fils, et qu'il savait ce qu'il faisait en demandant à Abraham de lui donner ce qu'il avait de plus précieux… un jour toi aussi tu devras choisir si tu veux tout lâcher et faire confiance à Dieu.

 

Ça prend parfois beaucoup de temps, pour arriver en haut de la montagne, pour être enfin prêt à dire "okay, Seigneur, fais ce que tu voudras, je te donne tout, je te confie toute ma vie"… mais c'est l'affaire d'un instant pour que tout change.

 

Abraham lève son couteau… et d'un coup une voix forte résonne : "arrête, Abraham ! Ne fais pas de mal à Isaac. Je sais maintenant que tu m'aimes vraiment, que je suis ce qu'il y a de plus important dans ta vie, puisque tu ne m'as pas refusé ton fils… Et parce que tu m'as obéi, tous les gens de la terre qui montreront la même foi que toi seront bénis." (Genèse 22, 10-12 et 18)

 

Abraham se retourne et tu sais quoi ? Il y a un bélier dans un buisson juste là, à côté de lui.

 

Dieu honore la foi d'Abraham. Parce qu'Abraham a décidé de tout donner à Dieu, ce qu'il a de plus précieux, ce qu'il possède, la décision de savoir où il ira ou ce qu'il fera… alors Dieu pourvoit lui-même au sacrifice. C'est lui qui donne le mouton qui doit mourir pour qu'Abraham puisse s'approcher de Dieu. (Genèse 22, 13-14).

 

Tu sais, cette histoire, ce n'est pas pour rien que la Bible nous la raconte. C'est pour nous expliquer à quel point Dieu nous aime, pour nous montrer ce qu'il a fait pour nous. Comme à Abraham, Dieu nous demande de tout lui donner, quoi qu'il nous en coûte, de lui faire entièrement confiance pour tout dans notre vie, de le laisser tout décider. Mais nous, on a un avantage par rapport à Abraham : c'est qu'à nous, Dieu a déjà donné l'agneau du sacrifice. Et c'est un agneau qui n'a besoin de mourir qu'une seule fois pour effacer tout ce qu'on fera de mal dans notre vie. C'est un sacrifice qui est toujours là entre Dieu et nous, pour rappeler que nos péchés sont pardonnés.

 

On revient sur la question d'Isaac pendant qu'il montait sur la montagne, si tu veux bien. "Père, où est l'agneau pour le sacrifice ?" (Genèse 22, 7)

 

La Bible, tu sais, elle n'a pas été écrite en français ou en anglais. Elle a été écrite dans des langues comme l'hébreu ou l'araméen et le grec. Et dans ces langues-là, le mot "agneau", il peut être écrit de plusieurs façons : nous, on serait obligés de dire "le petit de la brebis" ou "un bébé mouton" pour remplacer le mot "agneau", alors pour que ça ne soit pas trop long à lire, les gens qui ont traduit la Bible ont écrit "agneau" partout, même quand c'était une autre façon de le dire.

 

Mais en hébreu, quand Isaac dit "où est l'agneau pour le sacrifice ?", le mot "agneau" est un mot spécial et on ne voit plus écrit ensuite nulle part pendant des centaines et des centaines de pages, des centaines et des centaines d'années.

 

Et puis soudain, dans la Bible, on le retrouve de nouveau. Le même mot spécial pour dire "agneau". Et tu sais où c'est ? On va le lire.

 

C'est Jean le Baptiste qui voit passer Jésus – Jésus qui est le fils de Dieu, venu sur Terre pour vivre parmi nous et nous montrer comment vivre une vie parfaite sans jamais faire le moindre péché. Jean le voit et il réalise quelque chose, alors il montre Jésus du doigt aux gens autour de lui et il s'écrie : "voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde" (Jean 1, 29).

 

C'est le même mot "agneau", ce mot qui n'était plus écrit nulle part ailleurs depuis la question d'Isaac… parce que c'est la réponse à la question. Jésus est l'agneau parfait que Dieu nous donne parce qu'il nous aime, parce qu'il veut faire le premier pas vers nous. Il nous l'a donné avant même que nous décidions de lui faire confiance et de tout lui laisser décider dans notre vie.

 

Fabriquer une croix avec les bâtons et le fil écarlate noué en brelage

 

Jésus est mort sur la croix pour effacer une fois pour toute, tous les péchés que nous avons commis et que nous commettrons. Nous n'avons plus besoin de sacrifier des agneaux encore et encore chaque fois que nous faisons le mal pour demander pardon à Dieu ou pour pouvoir nous approcher de lui et bénéficier de son amour et de son aide. Dieu qui nous aime nous a donné un moyen d'être toujours près de lui, de pouvoir devenir ses amis.

 

Tu te rappelles du verset que nous avons appris cet hiver ? "Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son fils unique afin que quiconque croit ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle" (Jean 3, 16).

 

C'est parce qu'il nous aime que Dieu voudrait que nous lui fassions confiance. Peut-être que tu as peur de ce que Dieu fera avec ta vie si tu lui dis qu'il a le droit de tout décider, si tu lui promets de lui obéir, mais je peux te garantir que tu n'as rien à craindre : Dieu est la personne qui te connaît le mieux. Il est celui qui t'a créé et il t'aime plus que n'importe qui d'autre, mille et mille fois plus même que tes parents. Si tu acceptes de lui faire confiance, tu ne le regretteras pas, quoi qu'il arrive, car il sera toujours avec toi.

 

Il veut tout partager avec toi. Il veut te guider, te garder et te bénir comme il l'a fait pour Abraham. Il t'aime et il a fait le plus grand des sacrifices pour que tu ne sois plus jamais séparé de lui. Il a tout donné pour que tes péchés soient effacés à jamais et tout ce qu'il demande en échange, c'est que tu lui fasses confiance.

 

Il ne te forcera jamais à le choisir. Tu peux savoir tout ça et décider que son cadeau ne t'intéresse pas, que tu préfères mener ta vie comme tu en as envie. Il en sera très triste, mais il respectera ta décision. Et nous aussi les Vieux Loups nous la respecterons, nous ne te forcerons pas.

 

Mais si ce que Dieu a fait te touche, si tu comprends dans ton cœur combien il t'aime et quel grand sacrifice il a fait pour que vous puissiez être toujours ensemble, alors je veux te dire "ne crains pas, crois seulement". (Marc 5, 36)

 

Aie confiance, n'aie pas peur de lui donner toute ta vie. Demande-lui pardon pour tes péchés et crois qu'ils sont tous pardonnés, effacés, parce que le sang de Jésus a coulé comme celui des agneaux sacrifiés. Et ensuite, eh bien… que tu gravisses des montagnes en te demandant dans quoi tu t'embarques ou que tu en redescendes le cœur tout joyeux, tu ne seras jamais seul, Dieu sera avec toi.


Conclusion : prière électrique. On se tient tous par la main (distribuer du gel hydroalcoolique juste avant). On ferme tous les yeux et on respecte ce moment en restant silencieux quand ce n'est pas à nous de parler.

 

Quand son tour vient (une pression sur la main), chacun est libre de prier (à haute voix ou dans son cœur) ou de ne pas prier. Quand on a terminé, on sert la main de la personne suivante et ce moment se termine quand le tour revient au Vieux Loup qui a commencé.

 

Parmi les choses que tu peux dire à Dieu, si tu souhaites lui parler, voici quelques exemples : "merci parce que je peux te faire confiance, "aide-moi à te faire confiance", "apprends-moi qui tu es, pour que je puisse savoir si je peux te faire confiance".


Chants (en introduction) : Roi des Rois, Mon Dieu est si bon, Quelle est donc cette croix, Tu viens du ciel sur la Terre.

 



24/05/2022
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