Sous le Mohwa

Sous le Mohwa

La Brebis Perdue

Cercle du Feu

Mère Louve

24 juillet 2017


 

 

Amorce : Retourner mes poches, chercher partout autour de moi. Impossible de trouver ma montre ! C'est vraiment embêtant.  J'aime beaucoup cette montre, c'est celle que mon papa m'a offert… Ah, la voilà ! Je suis vraiment contente de l'avoir retrouvée ! Et vous, vous avez déjà perdu une chose à laquelle vous teniez vraiment beaucoup ? Vous l'avez cherchée pendant très longtemps ? Et quand vous l'avez retrouvée, vous étiez vraiment contents, n'est-ce pas ?


 

 

Quand il était sur la Terre, Jésus aimait bien raconter des histoires pour nous expliquer qui est Dieu. On appelle ça des paraboles. Un jour, il en a raconté deux où quelqu'un avait perdu quelque chose. Si tu sais desquelles il s'agit, garde bien le secret ! Il y a des loups ici qui ne les connaissent pas. Ne leur gâche pas le suspense.

 

Dans une des deux histoires, il y avait une dame qui avait perdu une drachme. Une drachme, c'est un sou. Ça vaut pareil que 3 sesterces, un peu moins que le denier que vous recevez comme salaire quand vous êtes des légionnaires.

 

Cette dame avait dix drachmes, c'était comme un trésor pour elle. Et un jour elle s'est aperçue qu'elle en avait perdu une.

 

Elle a commencé à fouiller partout dans sa maison. Elle a allumé une lumière pour y voir plus clair, elle a balayé tous les recoins, cherché partout. Et finalement elle l'a trouvée ! Elle était tellement contente, elle a appelé toutes ses amies pour faire la fête et leur dire qu'elle avait retrouvé sa pièce.

 

Les gens étaient un peu perplexes quand Jésus a raconté cette histoire, parce qu'il leur a dit que nous, nous sommes comme cette pièce et que Dieu est comme la dame qui la cherche. Il leur a dit que nous sommes perdus et que nous avons besoin de Dieu pour nous trouver.

 

C'est un peu bizarre, ça, non ? Parce que moi, j'ai une bouche et des jambes, pas comme cette pièce. Si j'étais perdue dans la forêt, je crierais au secours et je marcherais jusqu'à ce que je trouve de l'aide.

 

Mais Jésus ne voulait pas dire perdu, comme dans "perdu dans la forêt". Attends, on va peut-être mieux comprendre avec son autre parabole.


 

 

Dans cette histoire, il y a un berger qui a cent brebis (c'est des moutons). Et tu sais quoi ? Il leur a donné à chacun un nom et il les connaît par cœur. Quand il les emmène dans un pré pour qu'elles broutent,  il ne se trompe jamais pour les appeler: "Blanchette, Friquette, Rosalie."

 

Ses brebis connaissent bien sa voix et elles savent qu'il veille sur elles, alors elles viennent vite vers lui. Quelque fois, il y en a une qui est fatiguée le long du chemin, alors il la prend sur ses épaules pour la porter. Et si il y en a une qui s'approche trop près d'un trou ou d'un buisson de ronces, il la rattrape avec sa houlette (c'est un bâton avec une sorte de boucle au bout, pour passer gentiment au cou de la brebis et la détourner du danger). Et puis s'il y a un lion ou un ours qui arrive pour manger les brebis, le berger se bat contre lui et les brebis sont en sécurité.

 

Toi, si tu étais un mouton, tu resterais près du berger ? Ben oui. Un mouton, ça n'a pas de dents ou de griffes pour se défendre et c'est très malheureux quand ça reste tout seul.

 

Mais un jour, il y a une brebis qui s'écarte du troupeau. Elle n'a pas envie d'être avec toutes les autres. Elle a envie d'explorer les environs, elle pense qu'elle est bien assez forte pour se protéger toute seule.

 

Ah, je crois que je commence à comprendre. Le berger, c'est comme Dieu. Il s'occupe de nous, il nous donne à manger, un camp où on s'amuse bien, il nous écoute quand on a du chagrin, il nous rassure quand on a peur. Et cette brebis qui a décidé de faire comme elle veut, je crois bien que c'est comme toi ou moi. Tu n'as pas envie d'essayer de faire des choses défendues, toi, de temps en temps ? On te dit au cercle du feu que tu as besoin de l'aide de Dieu, mais est-ce que tu n'essaies pas quand même de te débrouiller tout seul ? Tu penses peut-être que ce qu'on raconte ici n'est pas très important et ne te concerne pas.

 

Et comme la brebis de l'histoire, hop, te voilà parti tout seul de ton côté. Un coup de dents par ici – j'adore le trèfle ! Oh, mais il y a des chardons, c'est mon plat préféré. Et je trottine un peu plus loin. Un petit mensonge par ici, un moment où je ne pense qu'à moi par là. Eh ben quoi ? Ce n'est pas très grave. Peut-être même que quand tu fais des bêtises, tu as l'impression qu'on t'admire, à l'école ou aux louveteaux…

 

Et pendant ce temps, le troupeau et le berger sont de plus en plus loin derrière toi. Jusqu'au moment où tu te retrouves complètement seul, dans un endroit que tu ne connais pas, entouré de gens qui sont comme les ours et les lions qui veulent manger la brebis. Et tu ne sais plus du tout comment retrouver ton chemin, parce que tu as tellement pris l'habitude de te moquer ou de désobéir que tu ne peux plus t'en empêcher. Le pire, dans tout ça, c'est que des fois tu ne te rends même pas compte que tu es perdu. Tu penses que c'est toi qui maîtrises ta vie et que tout va bien, et tu ne t'aperçois même pas que ce que tu fais ou dis va un jour te causer des ennuis. Tu ne vois pas que tu es loin de Dieu. Tu ne te rends pas compte que personne autour de toi – ni tes parents, ni les vieux loups, ni tes copains – ne peut changer ton cœur ou te garantir que ta vie sera parfaitement heureuse.

 

Mais pendant ce temps dans l'histoire, le berger est rentré à la bergerie avec les 99 autres brebis. Il les compte, comme tous les soirs, il leur tapote gentiment la tête au fur et à mesure qu'elles entrent dans l'abri. Il les examine. Il voit s'il y en a une qui a l'air d'avoir mal à la patte, une autre qui a besoin d'un bon coup de brosse pour démêler sa laine. Il fait particulièrement attention aux agneaux qui sont petits et fragiles.

 

C'est très tard, la nuit est tombée et le berger qui a marché toute la journée est fatigué, couvert de poussière et affamé. Il a hâte de prendre une bonne douche, de manger un morceau et d'aller se coucher.

 

Mais quand il s'aperçoit qu'il lui manque un mouton, il n'hésite pas une seconde. Il reprend son bâton et son manteau et il repart dans la nuit. Il refait tout le chemin et il cherche dans toute la montagne, sans jamais se reposer.

 

Comme la dame qui a perdu sa drachme, il ne s'arrête pas une seconde de chercher. Il appelle sa brebis jusqu'à ce que sa gorge lui fasse mal. Il écoute et il marche, marche, marche.

 

Dieu aussi te cherche. Il t'appelle sans arrêt : pendant les cercles du feu, à l'école du dimanche, à la maison peut-être aussi. Chaque fois que tu entends parler de lui, chaque fois qu'on te dit que Dieu t'aime et qu'il veut t'aider, chaque fois qu'on te parle de Jésus – tout ça, c'est comme si tu étais la brebis qui est perdue dans la montagne et que Dieu était ce berger qui la cherche.

 

Dieu connaît ton nom. Il sait tout de toi. Il s'intéresse à chaque chose dans ta vie. Il t'aime tellement qu'il ne s'arrêtera jamais de te chercher tant qu'il ne t'aura pas trouvé. Il ne s'arrêtera jamais de t'appeler, de vouloir te ramener près de lui, en sécurité dans la bergerie – il te cherchera encore quand tu seras un vieux pépé ou une vieille mémé s'il le faut.

 

Mais tu veux vraiment rester perdu dans cet endroit noir et froid, entouré de gens qui font semblant de t'aimer mais qui n'attendent qu'un instant pour te dévorer ? Tu veux vraiment continuer d'essayer de retrouver ton chemin tout seul ? Tu n'as vraiment pas envie de rentrer, d'être aimé, encouragé, protégé ? Tu n'en as pas assez de dire des mensonges, d'être puni pour tes désobéissances, de pleurer, d'être seul face à tes problèmes ?

 

Quand elle entend la voix du berger, la brebis perdue se dépêche de bêler. Alors il court vers l'endroit où elle se trouve et il la prend dans ses bras, il la porte pour la ramener à la bergerie car sa laine est sale et elle s'est blessée en tombant dans les rochers.

 

Un mouton, c'est très lourd, vous savez. Mais le berger est bien assez fort pour la porter. Et puis il ne fait pas attention à sa fatigue ou à ses mains en sang. Il est tellement heureux d'avoir trouvé sa brebis qu'il marche avec un grand sourire. Et quand il arrive à la bergerie, il soigne la brebis et ensuite il appelle tous ses amis, lui aussi. Il fait une grande fête pour leur dire qu'il a retrouvé sa brebis qui était perdue.

 

Tu sais, quand tu demandes à Dieu de te trouver, quand tu lui dis que tu en as marre d'être tout seul et de n'arriver à rien, quand tu choisis de répondre quand il t'appelle, eh bien Dieu ne te fait pas des reproches parce qu'il t'a cherché longtemps ou que tu t'es mis dans les ennuis tout seul. Au contraire, Jésus nous dit que, comme le berger, Dieu fait une fête dans le ciel. Il est vraiment très très heureux.

 

Dieu a fait une fête quand j'avais sept ans, le jour où j'ai compris que j'étais perdue et où je lui ai demandé de venir me chercher. Il est devenu mon berger et depuis ce jour-là je n'ai jamais regretté d'écouter ses conseils ou de faire ce qu'il me demandait de faire. Quand je suis triste, il me console. Quand je n'arrive pas à faire quelque chose, il m'aide. Je sais où je vais et je sais que je suis aimée, parce qu'il est toujours avec moi.

 

Si tu aimerais toi aussi être trouvé, si tu sens que tu es perdu et que tu voudrais que Dieu te trouve, n'hésite pas à venir parler à un vieux loup, n'importe quand. Nous serons très heureux de répondre à tes questions.

 

Et avant qu'on se sépare, voici le verset dont j'aimerais que tu te rappelles. Il est dans la Bible, dans le livre de Luc, au chapitre 19 et verset 10 : « Jésus est venu chercher et trouver ce qui était perdu ».

 



07/09/2017
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