Etienne & le canard
Veillée Cercle du Feu
Raksha & Frère Gris
06 Août 2008
Amorce : jeu "dans la mare, sur la rive".
Chants : "Let your light shine", "I believe in Jesus", "xié-xié, Jesu". "Tel que je suis, Dieu m'aime", "mon Dieu est si bon", "Dieu regarde dans ton cœur",
Situation stable initiale : Etienne est un petit garçon pauvre et orphelin. Il n'a vraiment rien dans la vie, il est malheureux, il est seul. Il a des habits moches et pas très chauds, il ne peut pas manger de bonnes choses tous les jours et comme il est tout petit, personne ne se soucie de lui.
Nous aussi on se sent terriblement seul, quelquefois. Comme si personne ne se souciait de nous. Nous n'avons pas tout ce que nous voudrions et nous avons l'impression que personne ne nous aime assez. Quand Jésus n'est pas dans notre cœur, que nous ne voulons pas de lui, nous sommes aussi comme Etienne, seuls, sales, dépouillés.
Mais voilà qu'un jour le comte qui habite le château et qui est très riche voit Etienne sur le bord du chemin. Il descend de son cheval et entoure Etienne avec sa cape pour le réchauffer. Il le ramène au château et lui donne de jolis habits bien chauds, il lui donne aussi une belle chambre rien que pour lui et un bon repas. Et il lui dit surtout quelque chose qui fait plaisir à Etienne plus que tout le reste : "tu es mon fils, à partir de maintenant. Je t'ai adopté. Tout ce que j'ai t'appartient." Est-ce que vous pensez que Etienne accepte ? Oui, bien sûr !
Lorsque nous acceptons Jésus dans notre cœur, c'est comme pour Etienne ! Dieu nous donne un cœur tout neuf, tout propre, de jolies pensées et nous nous sentons aimés et entourés, c'est trop bien !
Elément perturbateur : Le comte explique à Etienne qu'il peut avoir tout ce qu'il veut dans le château, aller partout, toucher à tout. Juste une chose, il doit prendre bien soin des canards qui nagent sur le lac près du château. Le comte les aime énormément, ils sont magnifiques et tout bourrus, très gentils. Etienne leur donne du pain et les caresse, il ne veut surtout pas leur faire du mal et faire de la peine au comte.
Chaque jour, Etienne fait tout ce dont il a envie, il joue et monte à cheval, il mange des tas de choses délicieuses, il se baigne, il fait la fête… (Demander aux enfants leur idée du bonheur parfait). Le soir, il s'assoit près du comte et l'écoute lui raconter une histoire et le comte est vraiment avec lui comme un papa avec son enfant.
Un jour, le comte lui donne un bel arc avec des flèches très jolies, avec des plumes rouges. Etienne est super content ! Il saute de joie et remercie mille fois le comte. Il va tout de suite s'entraîner près du château dans le grand champ. Il passe tout l'après-midi à tirer des flèches et dès le lendemain il y retourne, il aime trop ça ! Ce jour-là, l'une des flèches s'en va près de la forêt alors Etienne court la chercher et il la remet sur l'arc, vise bien haut et tire… Mais soudain il entend un léger caquètement plaintif et il voit voler de jolies plumes vertes et noires…
Il court vite et, atterré, découvre qu'il a tué… un canard. La pauvre bête ne bouge plus.
Déroulement : Etienne est terrifié quand il s'aperçoit de ce qu'il a fait. Il ne sait plus du tout quoi faire ! Si jamais le comte s'aperçoit qu'il a tué un de ses précieux canards, il va sûrement lui reprendre sa jolie chambre et ses habits et ses jouets et ses cadeaux. Peut-être qu'il va vouloir qu'Etienne soit mis en prison… en tout cas il va sûrement le chasser et il ne le voudra plus jamais comme son fils… Or Etienne aime beaucoup le comte. Etre séparé de lui ou que le comte ne l'aime plus lui apparaît quelque chose d'horrible.
- Alors Etienne décide qu'il ne dira rien au comte. Il vérifie bien partout que personne ne l'a vu, puis il court près de l'endroit où on jette tous le déchets du château et enterre le canard mort, bien caché. Après ça, il n'a plus le goût de jouer ou de faire quoi que ce soit, il se sent trop malheureux et coupable. Chaque fois que le comte lui dit quelque chose de gentil ou fait quelque chose d'affectueux, il se sent encore plus mal.
Quelques fois, quand nous avons fait quelque chose de mal, nous sentons dans notre cœur que nous sommes malheureux, que nous méritons d'être puis, mais nous avons peur. Nous n'osons pas demander pardon à Dieu ou aux gens, parce que nous avons peur qu'ils ne nous aiment plus.
Le lendemain, quand Etienne sort jouer dehors comme d'habitude, il passe devant la cuisine et entend une voix qui l'appelle en chuchotant : "Etienne, Etienne". Il voit que c'est le cuisinier, penché à sa fenêtre. "Oui ?" répond-t-il. "Etienne, dit le cuisinier, va vite me chercher deux seaux plein d'eau au puits". Etienne est un peu surpris car ce n'est pas à lui de le faire, le comte l'a bien dit. Mais comme il est serviable, il obéit. Il ramène les deux seaux qui sont très lourds et les donne au cuisinier puis il s'en va jouer.
Mais l'après-midi, le cuisinier le rappelle : "Etienne, Etienne… Viens m'éplucher toutes ces patates." Etienne commence à protester un peu parce qu'il était en train de mettre à l'eau une superbe maquette de bateau. Mais le cuisinier chuchote : "Etienne… viens un peu par ici… tu veux qu'on parle du canard, Etienne ? Le joli canard innocent qui est enterré près des poubelles ?" Alors Etienne se dépêche d'obéir.
Le lendemain, alors qu'Etienne traverse la cour pour aller rejoindre le comte qui veut l'emmener faire une promenade à cheval, il entend encore la voix dans son dos : "Etienne, Etienne… viens par ici, il faudrait que laves le sol de la cuisine qui est tout sale et poisseux." Et Etienne est obligé de dire au comte qu'il n'a plus envie de faire cette promenade et qu'il préfère rester au château.
Les jours passent et Etienne est de plus en plus malheureux. Chaque jour il doit faire plein de travaux difficiles et sales et le cuisinier le traite très mal. Et chaque fois que Etienne essaie de dire "s'il te plait, non, arrête, je ne veux pas faire ça, ce n'est pas à moi de le faire", le cuisinier chuchote doucement : "Etienne… rappelle-toi du canard… le gentil canard que tu as tué…"
Quand on a fait quelque chose de mal, on se cache, on se sent mal et le diable, comme le cuisinier, nous rappelle tout le temps ce qu'on a fait pour nous rendre encore plus malheureux. Il nous fait croire que ce serait encore plus horrible d'aller avouer la vérité à Dieu. Il nous oblige à dire des mensonges pour cacher nos fautes.
Chaque jour, le comte demande à Etienne : "est-ce que tout va bien ? Tu as l'air triste et fatigué. Est-ce qu'il y a quelque chose que je puisse faire pour toi ? Est-ce que tu as besoin de quelque chose ? Rappelle-toi, Etienne, tu es comme mon fils et je t'aime. Je veux que tu sois parfaitement heureux" Mais Etienne n'ose pas dire la vérité et il continue à faire le travail du cuisinier qui le bat et le traite très mal.
Un jour, Etienne est tellement triste, fatigué, découragé et il en a tellement assez d'avoir peur du cuisinier, peur que le comte apprenne la vérité et le chasse d'un coup, qu'il décide d'aller lui-même dire la vérité… Il va trouver le comte et se met à genoux en pleurant. "Que t'arrive-t-il, Etienne ? s'écrie le comte. Ne te mets pas à genoux, viens près de moi, tu es mon fils." Etienne n'arrive presque pas à parler tellement il pleure. Il murmure "Je te demande pardon car j'ai fait quelque chose d'horrible et tu ne voudras certainement plus de moi quand tu sauras… J'ai tué un des canards. C'était un accident mais j'avais tellement peur d'être puni ou chassé que je l'ai enterré près de l'endroit où on jette les déchets… et voilà, le cuisinier m'a vu et maintenant il me fait faire tout son travail et me bat. Je sais que tu ne m'aimeras plus, maintenant, mais je ne pouvais plus te mentir…"
Il y a un grand silence. Puis Etienne sent que le comte le prend dans ses bras pour le consoler et de sa voix douce il lui explique : "Etienne, Etienne… je t'avais vu, ce jour-là, moi aussi. J'étais à la fenêtre quand tu as lancé ta flèche et tué un de mes précieux canards. Mais, mon enfant, j'étais prêt à te pardonner. Je voulais simplement que tu viennes me demander pardon. Etienne, mon fils, je t'aime. Je ne te chasserai pas si tu as fait une bêtise. Viens simplement me le dire tout de suite…"
Dieu est comme le comte. Il sait tout. Il nous a vus faire cette bêtise, voler cette chose, casser cet objet, dire ce mensonge, faire du mal ou dire du mal de cette personne. Il veut simplement que nous venions le lui avouer, que nous lui demandions pardon. Et comme le comte, il nous prendra dans ses bras et nous dira dans notre cœur "je t'aime, tu es mon enfant. Je te pardonne, je ne te chasse pas…"
Situation stable finale : Le comte chasse alors le cuisinier. Le cuisinier n'a aucun pouvoir dans le château, c'est le comte qui est le maître. Si Etienne était venu tout lui avouer tout de suite, le comte aurait empêché le cuisinier de lui faire tout ce mal.
Comme le comte, Dieu a tout pouvoir et ne craint pas le cuisinier qui est comme le diable. Il peut nous protéger de tout le mal que veut nous faire le diable.
Conclusion de la veillée : "Dieu pardonne le pêcheur", "Jésus ne change pas", "pas comme une colline", "L'Eternel est mon berger"
Verset : 1 Jean chapitre 1, verset 9, "si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous les pardonner"
Enseignement : Dieu nous accorde son pardon, quoi que nous ayons fait, si nous venons lui avouer no fautes et demander sa grâce. Dieu sait tout. Dieu est au-dessus du diable et l'a vaincu.
Support : mime au fur et à mesure que l'histoire est racontée. Costumes pour bien différencier le chef du personnage (Etienne = Frère Gris, le Comte = Baloo, le Cuisinier = Chil) Oiseaux en origami sur lesquels est écrit le verset (leur recouper le bec pour qu'ils aient l'air de canards). Violon à certains passages, canard en peluche.
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