Sous le Mohwa

Yahiko Saeba

Reconnaissance

Premier passage :

Né en 1843 (Ere Edo). J'ai 35 ans en 1878 (Ere Meiji). Je vis avec la famille Sekihotaï depuis 25 ans. Je suis devenu l'élève de Sagara Sekihotaï qui m'a recueilli à l'âge de 10 ans, en 1853 (Ere Edo). Mes parents étaient morts et j'étais devenu pickpocket pour survivre.

          Hier soir, comme d'habitude je me suis couché vers 22h45, une fois que Tomoe a eu ramené Sakura à la maison. Comme je ne m'inquiète pas beaucoup pour Sanosuké, il est assez grand pour prendre soin de lui même, je ne l'ai pas attendu. Mais je n'ai pas pu m'endormir avant minuit tellement il y a eu de vacarme dans la rue. Comme le lampadaire est cassé sur la place du marché, on ne voyait pas ce qui se passait. J'ai fini par boire une tisane pour m'endormir.

Deuxième passage :

J'étais à la guerre du Bakumatsu avec Mugen Oniwaban et Sagara Sekihotaï mais j'ai été blessé et je suis revenu avant eux à la maison. Je n'étais donc pas là quand ils ont morts. J'avais alors 19 ans. C'est le drame de ma vie car Sagara Sekihotaï était comme un père pour moi. J'avais essayé de lui voler son portefeuille, un jour, mais il s'en était rendu compte. Mais il ne m'avait pas dénoncé, juste encouragé à devenir honnête… et il m'avait laissé son argent. Quelques jours plus tard, quand j'ai été battu par un groupe de voleurs plus âgés, il est encore venu à mon secours, puis il m'a recueilli et m'a proposé de m'apprendre à manier le sabre. Je n'avais que dix ans, à l'époque. J'ai grandi avec la famille, j'ai vu Sagara et Yumi se marier et naître les enfants.

Je suis allé à la poissonnerie vers 21h30, pendant que Tomoe faisait la vaisselle, pour acheter du surimi pour demain. Il m'a semblé apercevoir monsieur Aoshi qui traversait le chemin du Nord dans la direction du Chemin des Flammes de la Colère et Sanosuké, que je croyais au Dojo, qui entrait dans la rue de la clé.

Troisième passage :

          Je me souviens d'avoir parlé de Kenshin Ruruni, le vieil expert en sabre qui vit à Kyoto à Saïto, parce que je voyais bien que Saïto était devenu plus fort que moi et que je ne pouvais plus rien lui apprendre. Saïto a toujours voulu vivre en paix, comme sa mère et il a toujours voulu connaître la vérité. C'est peut-être pour ça aussi qu'il est parti.

          J'étais fiancé avec Tsubamé, à l'époque, mais nous ne nous sommes pas mariés car les deux dames avaient besoin de nous. Mais maintenant, avec cette guerre idiote, peut-être que jamais…

          J'ai frappé chez Kana, vers 23h15 et comme il m'a semblé entendre un bruit bizarre (il y a beaucoup de serpents en cette saison) j'ai fini par rentrer. Kana allait bien, elle faisait semblant de dormir. Je le sais parce que je l'ai souvent bercée quand elle était petite. Bah, ses secrets ne me regardent pas…