Sous le Mohwa

Gonzales, le 21 février 1839

Au colonel Jim Bowie et au lieutenant-colonel William Travis,

J'ai su que le célèbre Davy Crockett était venu vous rejoindre à San Antonio de Bejar le 08 février de cette année et je m'en réjouis, car de terribles moments vous attendent.

Mes amis, le général Santa Anna marche en ce moment dans votre direction avec une armée de plus de 2500 hommes. Il a juré de faire fusiller tous ceux qui se dresseront devant lui.

Rassemblez vos 180 volontaires et mettez les femmes et les enfants à l'abri. Armez les canons et barricadez-vous dans la mission.

Il faut tenir Fort Alamo à tout prix et empêcher l'armée mexicaine d'aller plus loin si nous voulons protéger notre rêve de la République du Texas.

Le colonel James Fannin est actuellement à Goliad avec sa garnison et viendra vous aider aussitôt que possible. Quant à moi je pense pouvoir vous rejoindre le 07 mars 1836 avec d'autres renforts. Nous ne vous abandonnerons pas.

Courage, mes amis, mes frères. Pour l'honneur, pour la vie des nôtres et pour la liberté du Texas,

Général Sam Houston

Fort Alamo, le 24 février 1836

Au peuple du Texas, à tous les américains du monde, compagnons, citoyens et compatriotes.

Je suis assiégé par plus de mille mexicains sous le commandement du général Santa Anna. J'ai subi un bombardement continuel depuis vingt-quatre heures sans perdre un seul homme.

L'ennemi a demandé notre reddition sans condition, faute de quoi la garnison sera passée par les armes. J'ai répondu à cette sommation par un coup de canon, et notre drapeau flotte encore fièrement dans le ciel. Je ne me rendrai JAMAIS.

Je vous implore, au nom de la liberté, du patriotisme et de tout ce qui est cher à nos valeurs, de venir nous aider aussi vite que possible. Jour après jour l'ennemi reçoit des renforts et ses forces se monteront sans aucun doute à 4 000 hommes d'ici quatre ou cinq jours.

Même si cet appel n'est pas entendu, je suis déterminé à résister aussi longtemps que possible et à mourir en soldat, pour qui rien n'est plus important que son propre honneur et celui de sa patrie.

La victoire ou la mort,

Lieutenant-Colonel William Barret Travis

NB : Si la lettre du général Sam Houston n'est qu'un message fabriqué de toutes pièces, destiné à amorcer le jeu, celle de Travis, en revanche, est authentique. Les enfants apprécieront de savoir cela.