Sous le Mohwa

Sous le Mohwa

Jeu 1 - LANCEMENT - Le Naufrage

Fiche de veillée

Rikki, Mère Louve, Lahini

21 juillet 2019

 


 

 

Sagesse de Jungle (donnée au premier Appel de Jungle, à l'arrivée des enfants au camp) : “Quelque chose monte la colline. Tiens-toi prêt” ou "C'est un long plongeon, mais il en vaut la peine".

 


 

 

Amorce : A la dernière sortie de l'année, les enfants ont trouvé une bouteille échouée (sur la plage) qui contenait un message. C'était un S.O.S. de naufragés, datant du 21 juillet 1875.

 


 

 

Accroche (20h10) : Après le repas, Baloo et Chil distribuent les costumes (qu’il faudra bien penser à noter aux noms des enfants) : gilets pour les garçons, tabliers pour les filles. "Nous allons faire une virée en 1875, peu après le célèbre siège de Belfort, la ville voisine du camp. Il s'agit de passer inaperçus pendant cette excursion dans le temps". Chaque enfant reçoit également un ticket de bateau pour une croisière que nous allons faire "pour aller admirer la construction de la Statue de la Liberté en Amérique. Et nous verrons bien en route si nous entendons des nouvelles de ces naufragés…"

 

Pour entrer dans l’imaginaire, on passe sous la porte en voile turquoise avec des poissons en ombres chinoises. Nous prévenons les enfants : "quand on entend les vagues, c'est que le voyage dans le temps est activé". Sinon, le passage "sous la mer" nous mènerait simplement à un autre endroit, mais toujours à notre époque. Lahini souhaite aux enfants une bonne aventure avant de les faire passer de l'autre côté et les prévient que les Vieux Loups viendront les chercher après la veillée : soyez prudents, obéissez à Bagheera et ne parlez pas aux inconnus si vous en rencontrez !

 

Des bancs sont installés en demi-cercle en face du bateau dressé devant un large rideau (une bâche sur une corde). Le capitaine (Grand-père Loup) poinçonne les billets au fur et à mesure. Il peut ensuite s'asseoir avec les spectateurs en quittant sa casquette ou aller se coucher, après avoir annoncé que le bateau prendra la mer demain à l'aube.


Déroulement (20h20) : Bagheera est la voix off de la veillée. Elle accompagne les enfants et les fait installer sur les bancs avec l'aide de Frère Gris (qui s'esquive ensuite pendant le premier Santiano), puis s'installe à sa table avec son texte et ses panneaux. Autour des louveteaux, des personnages en costumes 1875 attendent aussi de monter à bord du bateau (Akéla, Won-Tolla, Hathi, Rikki, Ko, Mère Louve avec le poupon) et n'ont pas l'air de se connaître les uns les autres. Ils se lèveront et feront leur sketch au moment venu mais, en attendant, ils se mélangent par petits groupes et s'assoient avec les enfants).

 

Bagheera lit son texte et ménage des pauses dramatiques pour lever ses pancartes. Entre chaque paragraphe, les personnages concernés se lèvent, viennent sur scène (montent à bord) et improvisent 1 ou 2 min en fonction de leur petit bout d'histoire avant de sortir (passer derrière le rideau).

 

 

"Juillet 1875, Port de la Rochelle. Côte à côte, alors que la brume nocturne enveloppe peu à peu le quai, deux navires se balancent, attendant pour prendre la mer. Il s'agit du Volonté, un bateau en partance pour San Francisco, en Amérique, et du tristement célèbre Virginie qui, lui, emmènera des prisonniers exilés en Nouvelle-Calédonie, à l'autre bout du monde."

 

[Bruitage paquebot]

 

"Le premier passager que nous allons rencontrer ce soir est un sculpteur très connu et très talentueux, qui s'appelle Auguste Bartholdi."

 

 

            → Auguste Bartholdi (Akéla) entre en scène. Il a plein de manières et utilise beaucoup ses mains lorsqu'il parle. Il est en train d'expliquer qu'il se rend en Amérique pour y épouser la belle modiste Jeanne-Emilie Bayeux – et continuer à démarcher Ulysse Grant pour son projet de construction de la Statue de la Liberté.

 

            → Gustave Eiffel (Won-Tolla) vient rejoindre Bartholdi qui respire le vent du large. Ils se saluent (Gustave se présente) et l'ingénieur explique qu'il s'en va au Pérou terminer la cathédrale San Marco. Il se lance dans un discours très technique. Pendant ce temps, Pauline Favret (Sona) est entrée et prend des photos un peu partout sur le port.

 

 

Bagheera lève son premier panneau. Il est indiqué dessus que l'on doit soupirer en se tapant le front de la paume chaque fois que Bartholdi nous interpelle à la fin d'une de ses tirades enflammées. Encouragés par les personnages et les Vieux Loups autour d'eux, les louveteaux doivent comprendre que les panneaux nous indiquent comment réagir à chaque fois.

 

Deuxième pancarte : les enfants hochent le menton d'un air compassé en marmonnant "mm, oui tu as raison" pendant que Gustave Eiffel parle, alors que visiblement ils ne comprennent rien.

 

 

            → (20h30) Un marin quelque part (Grand-père Loup) sifflote Santiano. Cela donne envie de chanter aux deux hommes qui entonnent sans s'écouter ni se regarder, et évidemment très faux. Pendant ce temps, Pauline Favret s'est interrompue pour dérouler l'aide-visuelle. Avec Bagheera et les Vieux Loups sur scène, elles apprennent et font chanter aux enfants le premier couplet.

 

 "C'est un fameux trois-mâts, fin comme un oiseau, etc."

+ Refrain

 

 

→ (20h40) Lorraine Gressin (Mère Louve) et la cantinière Thérèse Boyer (Hathi) arrivent ensuite. Thérèse porte la valise et n'arrête pas de l'oublier quelque part pour s'émerveiller de tout ce qu'il y a autour, pendant que Mme Gressin, elle, s'efforce de calmer le bébé qu'elle tient dans les bras et de récupérer la valise en essayant de dire à Thérèse de l'attendre et en s'inquiétant de ne pas voir arriver M. Mény. De côté, Pauline continue à prendre des photos.

 

Bagheera lève son panneau 3 sur lequel on lit "ouin, ouin".

 

 

→ Mme Gressin finit enfin par réussir à se faire entendre de Thérèse et à rattraper la valise. Elle s'inquiète : n'a-t-elle rien oublié ? Thérèse la rassure.

 

Bagheera lève son panneau 4 sur lequel on lit la devise de Bob le Bricoleur : “On peut le faire? Oui on peut”.

 

 

→ "Je vous connais, vous avez fait ça très bien. Il n'y a là-dedans que des choses dont nous aurons besoin et on va même la passer en revue, si vous voulez", continue Thérèse. Elle ouvre la valise et en sort… un canard en plastique qui, évidemment, est complètement inutile.

 

 

CECI NE SERT À RIEN (8 min – seulement si on est à l'heure)

 

Thérèse donne le canard au premier enfant au bord du banc en disant : « Je m’appelle Thérèse et ceci ne sert à rien ». Le louveteau donne l’objet à celui qui est assis à côté de lui, Sébastien, par exemple, qui doit dire : « Je m’appelle Sébastien et Thérèse dit que ceci ne sert à rien ». Sébastien donne ensuite l'objet à son voisin, Julie, par exemple, qui doit dire : « Je m’appelle Julie et Sébastien dit que Thérèse a dit que ceci ne sert à rien ». Ainsi, chaque enfant dit son nom et doit répéter les noms cités précédemment. Celui qui se trompe est éliminé et s'asseoir dans l'autre sens sur le banc pendant que l'on continue jusqu'au bout.

 

 

(20h50) Ensuite, Pauline lève à nouveau son aide-visuelle et avec Bagheera et les personnages, nous chantons la suite de Santiano pour ramener le calme.

 

"Je pars pour de longs mois en laissant Margot, etc."

+ Refrain

"On prétend que là-bas, l'argent coule à flots, etc."

+ Refrain

 

 

            → (21h00) Sur ces entrefaites arrive en coup de vent Edouard Mény (Phao).

 

Bagheera lève son panneau 5 : la main sur le cœur, on entame les 1ères notes de la Marseillaise.

 

 

→ Avec Thérèse et Lorraine, le maire est venu jusqu'à la Rochelle à la recherche d'Auguste Bartholdi qui a promis de faire un lion en pierre pour la ville de Belfort. Bartholdi est très occupé avec son projet de Statue de la Liberté et il n'arrête pas de repousser la construction du lion à plus tard. Edouard Mény est venu le prier de se souvenir de sa promesse.

 

 

"En 1875, nous n'étions que peu de temps après le siège de Belfort, pendant lequel le maire de Belfort, Edouard Mény, et les gens de sa ville avaient tenu bon malgré les bombardements prussiens pendant 104 jours entre le 14 octobre 1870 et le 13 février 1871. Pauline Favret le savait bien, elle qui avec son frère avait tenu le journal pendant le siège."

 

 

Bagheera lève son panneau 6 : "souriez, le petit oiseau va sortir !" pendant que Pauline, plantée au milieu de scène, prend une photo des enfants.

 

 

            → Edouard Mény, Mme Gressin et Thérèse décident d'aller à bord, voir s'ils y trouvent Auguste Bartholdi. Ils passent derrière le rideau et on les entend tambouriner à la porte de la cabine tandis que Bartholdi clame "je ne suis pas là, il n'y a personne".

 

 

"Mais voici venir un nouveau sujet pour notre journaliste : la jolie princesse Sarah Bonetta Forbes, autrefois appelée Aïna. Sauvée des marchands d'esclaves par le Capitaine Frederick Forbes, qui l'a ensuite ramenée en Angleterre à bord de son vaisseau, le Bonetta, Sarah a été adoptée par la Reine quand elle était petite fille. Mais elle n'a jamais réussi à s'habituer au climat pluvieux, même en grandissant. Sa Majesté, qui s'inquiète pour sa santé, l'envoie prendre le soleil en Amérique, au Sierra Leone. La princesse va voyager incognito à bord du Volonté."

 

 

            → (21h10) Sarah Bonetta Forbes (Ko) est entrée pendant que Bagheera lisait son texte. Elle tousse un peu de temps en temps et salue timidement le public quand elle s'aperçoit qu'elle est "reconnue". Sur la pancarte 7, il est écrit : "sifflez, applaudissez". Pauline prend des tas de photos, puis elle ressort son aide-visuelle et nous chantons la dernière partie de Santiano.

 

 

"Un jour je reviendrai, chargé de cadeaux, etc."

+ Refrain final

 

 

            → (21h20) Le dernier groupe entre pendant que Bagheera lit la suite. Il s'agit de Louise Michel (Baloo), Nathalie Lemel (Lahini) et du soldat (Frère Gris) qui les houspille.

 

 

"Mais tout le monde ne partait pas le cœur léger pour l'Amérique, ce jour-là. A côté du Volonté, un autre navire attendait, sombre et menaçant. Il s'agissait du Virginie, qui emmènerait en Nouvelle-Calédonie, très loin d'ici, des prisonniers politiques condamnés pour avoir voulu faire changer les choses en France : en manifestant, en demandant que l'on écoute le peuple, en distribuant de la soupe, en  jetant parfois des cailloux dans les vitrines."

 

 

Bagheera lève ses panneaux 8, 9 et 10. Pour Louise : “la lecture, c’est la santé” en levant le poing. Pour Nathalie : "ventre affamé n’a pas d’oreille" et pour le soldat : "garde à vous".

 

 

            → Madeleine Bres (Chil) est la dernière à entrer. Elle n'est pas contente parce qu'on traite les prisonniers comme du bétail et que leurs conditions de voyage vont être épouvantables à fond de cale.

 

Bagheera lève son panneau 11 : “Dites : ahhh…”

 

 

            → Pauline lui saute dessus car il s'agit de la première femme médecin de France !!! Mais Madeleine ne veut pas être interviewée, elle s'inquiète pour les prisonnières et continue à vouloir les examiner malgré le soldat qui la repousse. Pauline finit par renoncer et s'en aller, pendant que le soldat fait monter à bord du bateau les prisonnières (après avoir essayé de consulter ses papiers et renoncé à réussir à les lire dans la pagaille).

 

 

LA BALADE DES COULEURS (8 min – seulement s'il reste du temps)

 

Le soldat veut installer ses prisonnières à fond de cale. Il leur distribue (ainsi qu'aux louveteaux assis en cercle) une carte de couleur d'un jeu d'UNO (rouge, jaune, vert, bleu) et leur explique que chaque fois que l'on appellera leur couleur, elles devront se décaler d'une place à droite. Si quelqu'un s'y trouve déjà, tant pis pour elles, elles n'auront qu'à s'asseoir sur cette personne. Si on les appelle et que quelqu'un est assis sur elles, en revanche, elles ne bougent pas. Elles gagneront le droit d'être tranquilles une fois qu'elles auront fait un tour complet et seront revenues à leur place (pour de vrai, pas en étant assis sur quelqu'un à cet emplacement).

 

 

→ (21h30) Après avoir fait passer ses prisonnières de l'autre côté du rideau, le soldat quitte le bateau et s'en va avec le bout de corde qui les tenait prisonnières, leur ayant recommandé de ne "pas faire autant de chahut" en Nouvelle-Calédonie si elles veulent espérer revenir un jour en France.

 

 

"La nuit est complètement tombée. Mais, dans la confusion de l'embarquement, avez-vous remarqué ce qui s'est passé ? Notre soldat, distrait par les reproches de Madeleine Bres et les questions de Pauline Favret, s'est trompé de bateau ! Au lieu de faire monter ses prisonnières à bord du Virginie, il les a enfermées dans les cales du Volonté !"

 

[Musique lugubre – on éteint les lampes en partie]

 

"Il fait froid. Les vagues clapotent contre la digue dans le noir et une ombre se glisse sur le pont du navire… Quelqu'un, cette nuit-là, pendant que tout le monde dort, remonte l'ancre et détache les amarres sans attendre que le capitaine soit à bord…"

 

[Dans l'obscurité partielle, on entend des bruits d'eau (une pierre qui fait "plouf")… puis l'orage]

 

Mais voilà qu'une tempête se lève sur l'océan ! Des éclairs traversent le ciel et des vagues sont énormes balayent le pont, secouant le navire qui roule et tangue terriblement !"

 

 

 

21h40 : Tous les personnages sont remontés sur le pont et tentent de tenir debout, s'accrochent les uns aux autres en prétendant avoir peur de la tempête et se dispersent surtout au milieu des enfants pour contenir l'excitation générale. On (Grand-père Loup et Grand-mère Loup) balance des gouttelettes d’eau sur les enfants avec un spray en faisant s'entrecroiser des rais de lampes de poche.

 

Edouard Mény et Auguste Bartholdi se battent pour savoir qui gérera le gouvernail et le cassent. Puis [un gros crac se fait entendre] et tous les personnages tombent par terre en criant.

 

 Le calme revenu, tous se relèvent peu à peu. On rallume toutes les lampes et on constate que le navire s'est échoué sur la plage d'une île déserte. "Il n'y a pas l'air d'avoir d'animaux sauvages aux alentours", dit Gustave Eiffel (qui a beaucoup voyagé). On peut camper là pour cette nuit, on y verra plus clair demain.

 

Edouard Mény approuve. Il veut cependant envoyer un message pour qu'on vienne les sauver et rédige une lettre sur un bout de papier qu'il avait dans ses bagages. Auguste Bartholdi tient absolument à ajouter une ligne disant qu'il récompensera fortement ceux qui trouveront la bouteille et les aideront.

 

Thérèse et Mme Gressin ont déjà commencé à installer les enfants "pour la nuit", en cercle. On regarde les étoiles pour trouver l’étoile du berger et se repérer dans géographiquement. Sarah propose que l'on chante, comme elle en avait l'habitude quand elle était petite. Louise et Nathalie se joignent à cette idée.

 

"Entendez-vous dans le feu… naufragé, sois joyeux" (en canon aussi)

"Doucement s'en va le jour"

 


 

 

Fin du jeu (21h50) : Alors que tout le monde s'est soi-disant endormi, Rikki et Frère Gris viennent chercher les louveteaux en passant par la Porte du Temps Sous La Mer. Les personnages ne se réveillent pas. Avec Bagheera, les Vieux Loups font lever doucement les louveteaux en mode échelonné, tandis qu'Akéla, Phao et Lahini s'esquivent discrètement pour aller vite se changer et aider aussi. Le reste des chefs attend qu’il n’y ait plus de louveteaux avec eux pour partir se changer à leur tour.

 

 

22h00 : coucher des enfants (pas d'histoire dans les tentes, prière éventuellement).

 

 22h10 (au plus tard) : Extinction des feux. Les chefs chantent pour les enfants à l'extérieur des tentes.

 


 

 

But : lancement du thème "Naufragés de Belfort" ; jeu de connaissance et de mémoire ; "je reconnais trois constellations" ; trouver l'Etoile du Berger ; un tout petit cours d'Histoire ; apprendre "Santiano".

 

 

Nombre de participants : 18 à 20 louveteaux + 12 personnages (peu certainement se faire avec moins !) + 1 VL voix off.

 


 

Matériel :

 

- Porte de l'imaginaire – voile turquoise avec ombres de vie sous-marine

- Panneaux à lever

- Gouvernail

- Mât

- Tickets de croisière des enfants x20

- Palettes (à garder des livraisons à l'intendance du camp)

- costumes des différents personnages réguliers

- costumes pré-fabriqués pour les enfants (qu'ils customiseront pendant le camp)

- costume capitaine

- costume soldat

- poupon

- seau rempli d'eau

- grosse pierre

- bruitage tempête

- bruitage grand craquement

- bruitage paquebot au départ

- appli constellations sur un portable chargé

- spray d'eau

- grande-aide visuelle 'Santiano'

- musique lugubre

- marqueurs noirs pour marquer les noms des enfants sur les costumes

- une grande bâche bleue ou des grands rideaux

- une longue corde

- des pinces à linge

- poinçon

- un vieux cantique (avec les paroles et les partitions) à choisir pour chanter le soir aux enfants

- valise

- petit canard de bain

- une petite corde/ ficelle pour attacher les prisonnières

- une bonne grosse lampe qui éclaire bien pour servir de projecteur à la scène

- bouteille vide + bouchon de liège

- message sur une feuille de papier

 

→ Avant du bateau : à construire au pré-camp avec des palettes, une corde et des piquets.

 

 

 

 

 

 



04/07/2019
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