Sous le Mohwa

ORGANISATION DES DIFFÉRENTS LIEUX DE CAMP

 

 

Contrairement à un camp éclaireur, un camp louveteau ne s’étale pas dans la forêt dans l’idée de créer plusieurs coins intimes.  Au contraire, il forme un cercle et on peut d’un coup d’œil en faire le tour. On ne se perd pas sur un camp louveteau - on s’y sent au contraire comme à la maison, bien protégé et entouré.

 

Il n'y a pas de façon parfaite pour s'installer – tout dépendra du lieu sur lequel vous vous trouverez, mais voici quelques pistes pour passer un bon camp et être organisé le mieux possible.

 

 

- Les Ti-tas

- L’Infirmerie

- Les Douches

- Le Réfectoire/ la Salle à manger

- La Waigunga

- Le QG/ la Tente d’Animation

- L’Intendance

- La Cuisine

- Les Tanières

- Le Coin de Kaa

- Le Cercle du Feu

- Le Rocher du Conseil/ Coin Veillée

- L'Emplacement de l'“Appel de Jungle”

- L’Arbre Dhak

- La Pelagerie

 

 

Les Ti-tas / Feuillées / Latrines / Sanitaires

 

 

Ils sont larges, se ferment de façon rassurante et ont un toit. Dans celui des vieux loups et celui des filles, on pense à placer une poubelle dont on change le sac au moins une fois par jour.

 

Dès les premières heures du camp, on en explique les règles (en insistant !) aux loups.

 

Il faut les nettoyer au moins deux fois par jour, si ce n'est pas trois, pour éviter les gastros et les enfants qui se rendent malades à force de se retenir parce que "ça pue" ou "y a plein de mouches dans la bâche". Le matériel de nettoyage des sanitaires est toujours rangé au même endroit.

 

Il faut nettoyer les sièges (lunette et pied), mais également brosser les socles des ti-tas : les louveteaux (garçons ET filles, oui oui) font souvent pipi à côté. Bien entendu il faut aussi passer une lingette désinfectante sur les tasses et les couvercles des seaux de sciure. Enfin, on donne un bon coup de spray à la lavande contre les bâches, ça met tout le monde de bonne humeur.

 

Si l'on installe des rouleaux pièges à mouche dans les ti-tas, il faut s'assurer que personne ne risque de se prendre les cheveux dedans.

 

Il faut y passer régulièrement pour vérifier les rouleaux de papier : on n'en laisse jamais d'avance dans un ti-ta : les louveteaux vont les faire tomber par terre, le tripoter avec des mains sales et ce sera pire ensuite à gérer que cette légère contrainte de vigilance.

 

Il faut aussi vérifier régulièrement qu'il y a bien de l'eau dans le jerrican et du savon dans le distributeur, et vider la bassine de trop-plein pour éviter les guêpes.

 

Pour éviter les doublons inutiles ou d'oublier de "faire les sanitaires", on peut mettre au dos de la fiche d'instructions plastifiée affichée pour les enfants une sorte de check-list à cocher pour les vieux loups qui ont un moment de libre et qui pensent à vérifier/nettoyer les ti-tas.

 

Enfin, les titas sont placés suffisamment loin pour qu'on ne respire pas leur fumet pendant les repas, mais suffisamment près pour qu'on puisse y courir facilement depuis une tente ou l'aire de jeu. Il est également conseillé de baliser le chemin qui y mène avec des lampes solaires pour aider à la navigation pendant la nuit…

 

 

 

Les 6 règles aux titas

 

- On demande "y a quelqu'un ?" avant de soulever la bâche (et on attend la réponse !)

- On s'assoit pour faire pipi, filles ET garçons.

- On saupoudre de sciure uniquement si l'on a fait caca.

- On ferme la cuvette avant de sortir.

- On se lave soigneusement les mains en sortant, avec du savon.

- S'il n'y a plus de papier, d'eau ou de savon, ou qu'on dirait que quelqu'un a eu un problème, on file prévenir un vieux loup avant de retourner jouer.

 

 

 

L'infirmerie

 

C'est une tente à part, dans laquelle on peut faire dormir un ou deux enfants dans une chambre et un vieux loup dans une autre. On y trouve une petite table et une chaise pliante, un lit de camp, la malle à pharmacie avec à part la caisse des médicaments quotidiens, le cahier de suivi bien identifié avec des stylos, des couvertures et des duvets de rab, ainsi qu'une lampe (style champignon) qui éclaire bien.

 

On y fait dormir les enfants malades, mais aussi ceux qui ont l'air particulièrement fatigués au cours du camp. Elle doit être fermée chaque fois qu'on la quitte et les enfants n'ont pas le droit d'y pénétrer seuls.

 

Pour vraiment bien faire, il faudrait aussi prévoir un seau hygiénique à placer dans l'infirmerie pour les pipis de nuit…

 

Enfin, il y a dans cette tente quatre mini-malettes à pharmacie prêtes au départ que l’on peut distribuer avant de partir en explo, en grand jeu ou en visite...

 

 

 

 

Les Douches

 

 

Quatre cabines, c'est le minimum. Le plus simple c'est de les acheter dans une grande surface de camping (et de préférence avec des porte-savons suspendus).

 

Il faut des chaises pliantes à placer à côté de chacune pour y poser les serviettes et les vêtements secs, s'asseoir pour se laver les pieds. On prévoit aussi des caillebotis ou des carrés de plastique pour poser ses pieds à l'intérieur des cabines, et enfin on veille à en mettre au moins une (ainsi que sa chaise) à l'abri sous une bâche, à défaut de toutes, pour que se doucher par temps de pluie ne devienne pas un vrai cauchemar.

 

Pour chaque cabine, il faut au moins un pulvérisateur d'insecticide reconverti.

 

Pour une meute de 24 enfants, huit douches solaires à mettre à rôtir dès le matin sont nécessaires. On peut aussi demander à l'intendance de faire chauffer de l'eau pour les douches quand il a fait froid ou plu plusieurs jours d'affilée et compléter ainsi les pulvérisateurs remplis d'eau à température ambiante.

 

Si les Éléphants, avant d'aller se coucher, font chauffer de l'eau et la mettent dans des thermos, ce sera aussi très apprécié des vieux loups quand ils reviendront de la veillée…

 

 

 

 

Le Réfectoire/ la Salle à Manger

 

 

On y trouve une table par sizaine avec deux bancs chacune, une table pour les Éléphants avec deux bancs également (à laquelle iront manger ponctuellement les vieux loups fatigués) et une table de service pour poser les grosses gamelles, devant laquelle les sizaines viendront faire la queue à tour de rôle pour être servies.

 

On y trouve aussi l'arbre à popotes (avec des crochets) à un endroit abrité de la pluie, ainsi que le fil sur lequel sont épinglés les carrés d'éponges des tables (bien identifiés).

 

On place avant la fin du repas à un endroit stratégique deux petites bassines, l'une pour mouiller l'éponge, l'autre pour la rincer avant de retourner l'étendre. Dans la bassine pour mouiller, on met de l'eau et du produit vaisselle, dans l'autre de l'eau et quelques gouttes de javel. On peut aussi prévoir une bassine où les vieux loups jetteront leurs popotes sales avant d'aller courir sauver le monde (avec l'idée de revenir plus tard faire leur vaisselle).

 

Toutes les tables sont équipées d'une fontaine-jerrican (à défaut on s'assure qu'il y a une fontaine au moins de disponible à la table de service et une autre à celle des éléphants). On s'assure que les bancs sont bien fixés au sol pour éviter les accidents chaque fois qu'il prend à quelqu'un l'envie de se dandiner.

 

Même si les tables ne sont pas identifiées, vous verrez que les enfants s'assiéront toujours en sizaines aux mêmes tables et qu'ils prendront exactement les mêmes places sur les bancs, systématiquement, sans qu'on ne dise rien…

 

Enfin, on trouve également, parce que c'est l'endroit de passage obligatoire du camp, le panneau d'affichage sur lequel on peut trouver les menus (incontournable !), les numéros importants (obligatoire) et autres informations ; la caisse des objets trouvés, la boîte des paquets de mouchoirs, la boîte des lettres au départ, la bassine des popotes [propres] égarées et une corbeille pour les k-ways perdus si le camp se fait sous la pluie…

 

 

 

 

La Waigunga

 

 

Je parle souvent de "l'abreuvoir", parce qu'il se trouve que nous utilisons chez nous un abreuvoir comme support pour nos bassines (dans lequel il est bien pratique de laver de très grandes gamelles), mais il s'agit plus vraisemblablement d'un vaisselier fabriqué avant le début du camp, extrêmement solide (les louveteaux vont s'appuyer négligemment dessus pendant quinze jours).

 

Il faut qu'on puisse y installer deux à quatre bassines de prélavage, deux à quatre bassines de lavage et deux à quatre bassines de rinçage. Les bassines de rinçage seront forcément d'une couleur différente des bassines de lavage – c'est une règle incontournable. On doit pouvoir identifier immédiatement les bassines qui servent exclusivement à la vaisselle sur un lieu de camp.

 

On remplit les bassines à hauteur de deux phalanges avec de l'eau froide et on complète avec de l'eau chaude vers la fin du repas, juste avant que les enfants ne viennent faire leur vaisselle.

 

Dans les bassines de prélavage, on jette une éponge à dos vert et une giclée de produit vaisselle (du pec citron vraiment dégraissant, surtout pas un machin écolo qui laissera des traces huileuses dans les popotes et ne servira à rien). Dans les bassines de lavage, du produit vaisselle, une autre éponge et quelques gouttes d'eau de javel. Dans les bassines de rinçage, où l'on met davantage d'eau chaude, on ajoute seulement quelques gouttes d'eau de javel, pour éviter les gastros.

 

Avec l'abreuvoir nous n'avons pas cela à penser, mais avec un vaisselier il faut penser à installer au minimum deux points d'eau où l'on puisse se laver les mains (avec des bassines dessous et des distributeurs de savon) près du réfectoire.

 

Il faut aussi prévoir près de la Waigunga un endroit où poser un jerrican et sa bassine pour récolter le trop-plein pendant le lavage des crocs, ainsi qu'un trou bien identifié pour cracher le dentifrice. On installe également à cet endroit, à l'abri de la pluie, un support pour les brosses à dents et dentifrices. Cela peut-être une étagère à trous avec les noms des enfants peints sur de petits carrés de bois, ou un étendage sur lequel on pend des "sacs à brosses à dents" aux noms des enfants (pensez à prévoir un système qui permette de changer les noms à chaque camp et à surveiller que les enfants ne remmènent pas cette petite trousse chez eux à la fin du camp). Nous avions l'habitude autrefois de glisser la brosse à dent et le dentifrice dans le sac à popotes, mais cela est en fait peu hygiénique.

 

 

 

 

Le QG/ La Tente d'Animation

 

 

C'est l'endroit le plus stratégique du camp, celui qui doit être le mieux organisé. Les vieux loups s'y précipiteront pour y attraper un accessoire ou un carnet de chant, s'y changer en romains ou en espions, relire leurs fiches de jeu ou planquer la peau de Shere Khan après la veillée. On ne peut pas se permettre de laisser cet endroit en bazar et pourtant on n'aura que très peu de moments pour le ranger. Il faut donc que tout y soit facilement accessible et repérable du premier coup d'œil.

 

On y mettra des tréteaux et des bancs pour éviter que la pluie ne fasse fondre les colliers d'os des barbares ou ne tache la jolie robe de la princesse, on y accrochera un grand miroir et on y épinglera sur un panneau la grille de camp avec tous les détails, ainsi que la liste des postes d'action, la roue des services des vieux loups (ou le tableau des BA) et la fiche des "douches de journée" (enfin bref, tout ce qui ne doit pas tomber sous les yeux des enfants mais qu'on oubliera si ce n'est pas affiché).

 

On tendra une bâche en séparation entre la partie louveteau (où l'on rangera les aides-visuelles, les ballons, la malle pédagogique, les insignes, les documents importants du directeur, un pot à crayons avec des ciseaux et des marqueurs, les appareils photos et les instruments de musique, une poubelle, les bouquins de contes du soir, nos Bibles…) et celle en thème (où l'on installera des caisses/cagettes/cartons étiquetés pour chacune des animations afin de s'y retrouver en un instant et où l'on pendra nos costumes sur des cintres au fond – en veillant à ce que la fenêtre ne soit pas accessible par les enfants). C'est bien si nous avons un tapis de sol, mais ce n'est pas une obligation.

 

Si on n'a pas d'autre tente à part pour cela, on y réservera (derrière une autre bâche, par exemple) un coin pour ranger les outils, les produits d'entretien des sanitaires, le papier et la sciure.

 

Chaque soir, on veillera avant d'aller se coucher à ranger les lieux. Le matin, on pourra s'y retrouver pour l'aube des vieux loups s'il y a de la place. Akéla pourra s'y installer pour gérer des problèmes logistiques et un vieux loup s'y planquer le temps de relire son cercle du feu et de prier.

 

 

 

L'Intendance

 

 

Située juste à côté de la cuisine, souvent rattachée à elle par un extra double-toit ou une bâche, elle est le cellier où se rangent toutes les denrées périssables qui n'ont pas besoin d'être au frigo.

 

Si le camp se fait de façon indépendante, elle sera équipée d'un réfrigérateur et d'un congélateur dont on relèvera toutes les heures la température.

 

Elle est équipée de tréteaux très stables, de bancs, d'étagères lavables, de claies à légumes, de caisses à pain et autres rangements pratiques. Il faut l'organiser aussi clairement et aussi précisément que possible. On y trouvera par exemple, dans des caisses à part bien identifiées, les denrées réservées au cinquième et les bonbons des enfants, afin que les vieux loups ne viennent jamais piocher par erreur dans les réserves des éléphants, seuls maîtres de l'intendance.

 

Aucun produit réservé aux sanitaires et aucun outil ne s'y trouve.

 

L'intendance doit être absolument imperméable (veillons sur ses tranchées et ses tendeurs) et doit toujours être aussi propre que possible. On y installera un tapis de sol et on s'équipera d'un balai et d'une pelle.

 

Le camp ne peut fonctionner sans une intendance bien équipée. On veillera à investir dans des étagères permettant un rangement optimisé au plus tôt.

 

 

 

 

La Cuisine

 

 

Elle est installée dans une tente ignifuge, pour des raisons évidentes de sécurité. Il faut l'installer dès le premier soir du pré-camp : on ne pourra pas travailler efficacement si on n'a pas d'endroit où préparer la tambouille des troupes.

 

On y trouve la table à feu, composée de deux tripattes avec leurs bonbonnes de gaz, posés sur une table extrêmement stable et qui est elle aussi ignifuge (un établi en métal ou une table recouverte de plaques d'acier).

 

Elle est équipée de tréteaux ou d'étagères lavables, sur lesquelles se rangent les bonnas, les ustensiles de cuisine, les tiroirs à couteaux et à cuillères en bois, les éplucheurs, les râpes, la cafetière, les passoires, les épices, etc.

 

On y tend un fil d'étendage pour les torchons de cuisine, on y affiche les règles d'hygiène et de sécurité, on y place une poubelle avec un couvercle et une corbeille à torchons sales.

 

Elle est absolument imperméable (veillons sur ses tranchées et ses tendeurs) et doit toujours être aussi propre que possible. On y installera un tapis de sol et on s'équipera d'un balai et d'une pelle.

 

La cuisine est le domaine des éléphants et les vieux loups, pas plus que les louveteaux, ne sont autorisés à y entrer.

 

Le matériel de la cuisine, petit ou gros, est essentiel à la vie de camp. Il doit être vérifié plutôt dix fois qu'une.

 

 

 

 

Les Tanières

 

 

Encore une fois, on veillera à ne mettre que quatre enfants par tente. Un louveteau dort mal lorsqu'il est entassé avec d'autres enfants. Les tanières ne sont pas forcément des tentes de patrouille (le scoutisme a commencé avec cela parce que c'était pratique à transporter en car et parce que ces tentes s'installent à peu près sur n'importe quel terrain, plat ou non, mais rien ne nous oblige à continuer ainsi), elles peuvent être rondes ou canadiennes, du moment qu'elles sont stables et surtout imperméables.

 

Le plus important pour les tanières, c'est qu'elles soient équipées d'auvents sous lesquels nos petits loups pourront enfiler leurs bottes et leurs imperméables sans risquer de se faire doucher.

 

On place sous chaque auvent une caisse en plastique ou une cagette dans laquelle se jettent les chaussures laissées à l'abandon pendant la nuit.

 

Il n'est pas nécessaire d'éloigner les tentes des filles de celles des garçons, il faut juste veiller à ce que les portes ne s'ouvrent pas les unes en face des autres. On peut par exemple former un demi-cercle et enchaîner trois tentes de garçons puis deux tentes de filles sans pour autant placer de tente de vieux loup ou de chemin entre les deux zones.

 

Enfin, les tanières des vieux loups sont à la fois assez proches de celles des enfants pour qu'ils puissent venir nous y trouver en cas de problème pendant la nuit et assez éloignées pour qu'on ne réveille personne en allant nous coucher avant le cinquième ou en faisant sonner nos réveils à 6h du matin. Le mieux, c'est de former un cercle extérieur autour du camp avec les tanières des vieux loups pour délimiter – et protéger – les abords du camp. On veillera aussi à ce que les éléphants plantent leurs pénates à un endroit où ils ne seront pas dérangés par le retour de veillée…

 

Un conseil d'ami : une tanière de vieux loup est mille fois plus fonctionnelle si l'on peut s'y tenir debout. Équipée d'un banc ou d'une table, d'une chaise pliante, d'un auvent sous lequel on peut pendre une serviette humide, d'une lampe champignon et d'étagères en plastiques, elle devient vraiment accueillante. Un vieux loup aura souvent à entrer en trombe dans sa tente pour s'y changer, jeter un vêtement et en prendre un autre : il est de ce fait complètement ridicule de partir en camp louveteau avec un sac à dos scout parfaitement bouclé. Une grande valise vous sera bien plus utile !

 

 

Le Coin de Kaa

 

 

Situé dans un coin tranquille, à proximité de l'intendance pour qu'un éléphant puisse facilement y jeter un coup d'œil tout en faisant chauffer le lait le matin ou vers le coin des tentes pour qu'on n'y entende pas le bourdonnement de l'aube des vieux loups/la réunion pédagogique, c'est un petit nid tranquille avec des coussins, des bâches, des doudous et surtout une bonne grosse malle remplie de bouquins.

 

Le Coin de Kaa est magique : il permet de maintenir le silence dans le camp le matin avant 08h00 et facilite le travail de la sentinelle. On y trouve aussi pendant les temps libres tel ou tel louveteau qui a besoin d'un peu de calme ou de solitude.

 

Il est important de s'assurer que les livres reviennent régulièrement dans la malle (dans les tentes ou ailleurs ils sont en danger d'être froissés ou oubliés sous la pluie) et de faire en sorte que le Coin de Kaa ne risque pas d'être inondé en cas de mauvaise météo…

 

 

 

Le Cercle du Feu

 

 

Un peu à part, on l'a préparé avec ou sans les enfants en y installant des dosses pour se poser et une bâche (un mini-keweenaw par exemple) pour se mettre à l'abri (et garantir que la guitare, oubliée en partant faire les services, ne prenne pas la flotte...). On peut y trouver une croix ou un dessin de cordes entrelacées pour le décorer, quelque chose qui nous invite à la réflexion, à la paix.

 

On s'assure que tous les enfants pourront y être assis et qu'ils verront tous très bien le vieux loup qui parlera ou mènera les chants.

 

 

 

 

Le Rocher du Conseil/ Coin Veillée

 

 

Il peut être le même que le coin du cercle du feu, ce n'est pas un problème. On veillera juste à y trouver un monticule de quelque sorte pour qu'Akéla puisse y étaler la peau de Shere Khan et grimper dessus pendant les conseils au clair de lune.

 

On y prévoit un emplacement sécurisé pour le feu si on campe à un endroit où l'on peut en allumer un, avec suffisamment d'espace autour pour que les enfants puissent s'installer avec leurs couvertures de veillée (sur des dosses de préférence) et faire griller des chamallows…

 

 

 

 

L'Emplacement de l'“Appel de Jungle”

 

 

Il se trouve là où on a la possibilité de monter les Couleurs, activité à laquelle on se livrera quotidiennement si notre meute est équipée des drapeaux.

 

Il faut qu'on puisse y rassembler facilement et rapidement la meute, donc on ne le mettra pas à un endroit où l'on risque des chevilles foulées. S'il se trouve à l'orée d'un espace dégagé où l'on peut jouer à la balle, c'est très bien, par exemple.

 

À l'Appel de Jungle, on donne la sagesse du jour, on remet les résultats de la visite d'Akéla s'il y en a, on salue chacun (on vérifie que les pelages sont là, les uniformes propres), on reçoit les promesses et surtout on fait tourner la roue des services des louveteaux pour établir ce qu'il y a à faire clairement sans perdre de temps en faisant choisir les sizaines. La roue des services n'est pas forcément une roue d'ailleurs : vous pouvez également faire tirer dans un sac un papier avec le nom du service.

 

On peut placer à cet endroit les loups de progression des sizaines ou quoi que ce soit que l'on a choisi pour l'émulation si ça ne craint pas la pluie, des jolies sagesses de jungle pyrogravées ou le tableau des nœuds/ du Morse, ou n'importe quoi qu'il nous paraît approprié d'avoir rapidement sous la main pour ou pendant l'Appel de Jungle.

 

 

 

L’Arbre Dhak

 

 

Il est sur le lieu de camp pour qu'on puisse le surveiller du coin d'œil, mais un peu à l'écart pour permettre à ceux qui s'y rendent de régler leurs problèmes en toute discrétion. On le choisit beau et imposant, mais aussi chaleureux. Il sera drapé de sa ceinture de feuilles avec les louveteaux une fois les règles de vie établies ensemble sur le camp et signées par chacun, mais on doit pouvoir le reconnaître avant cela.

 

On veillera à expliquer sa fonction dès le premier jour du camp et à s'assurer qu'il ne se transforme pas en "arbre du jugement" au cours du séjour...

 

Il peut se situer vers l'entrée du camp, comme il est supposé être l'endroit où les chasseurs déposent leurs armes avant d'entrer dans le village et le point de rendez-vous de Mowgli et Frère Gris.

 

 

 

 

La Pelagerie

 

 

C'est l'endroit où sont stockées en hauteur les valises des enfants, sur des tréteaux ou des bancs fabriqués pendant le pré-camp. Ces "étagères" doivent être solides et ne pas risquer de basculer ou de laisser glisser les valises malgré tout le va-et-vient qui se fera autour.

 

Tout autour du marabout, à des crochets, on pend les petits sacs à dos qui contiennent les k-ways et les gourdes VIDES. Au fond, on tend une ficelle pour pendre les chemises d'uniforme sur des cintres, si l'on n'a pas pu placer ailleurs la penderie à l'abri de la pluie.

 

On y trouve de grandes corbeilles (pour courir ramasser les serviettes quand l'orage menace et pour recueillir le linge perdu), des pinces à linge et du fil, une trousse à couture, des marqueurs à linge, de la lessive à la main en tube, une poubelle et au moins 6 bassines pour la lessive du matin pendant les services.

 

La Pelagère prévoira aussi un mini-étendage avec de petits vêtements en carton ou de bébé pour afficher "ce que l'on change aujourd'hui" et s'éviter de perdre la voix à force de répéter les consignes.

 

Tout le monde n'est pas d'accord sur le principe de la Pelagerie. Voici pourquoi nous en avons décidé d'en avoir une : une Pelagerie permet de réguler la vitesse avec laquelle les valises se vident : si les enfants gèrent leur linge dans les tentes, ils se retrouveront vite à court de chaussettes (ils en prendront une nouvelle paire chaque fois qu'ils ne retrouveront pas celle du jour, par exemple) ou d'autres vêtements (certains ont l'habitude de changer complètement de tenue tous les jours à la maison et le trousseau, lui, ne compte pas les choses comme ça…). Une autre raison très valable, c'est que de cette façon les enfants ne dormiront pas en compagnie de leur linge sale/humide/moisi…