Sous le Mohwa

Sous le Mohwa

ANTONIUS - Fiche Personnage

ANTONIUS


 

Je m'appelle Antonius Lucinus. Je suis Centurion dans la Garde Impériale. D'habitude je suis cantonné à Londinium, près de l'Empereur Carausius, mais après que nous ayons découvert et empêché le complot contre César et Sa Majesté Constance, j'ai obtenu quelques jours de congé que j'ai décidé de venir passer à Fort Isca avec vous.

 

Je connais bien Justine qui est une amie d'enfance et j'ai appris à apprécier Marcus Aquila et les autres. Vous m'avez vraiment aidé pendant cette sombre affaire avec Allectus le traître.

 

Pour moi, Marcus sera toujours centurion. C'est vraiment dommage que sa jambe l'empêche de servir dans l'armée romaine. Il est l'un des hommes les plus courageux et les plus sages que j'ai jamais rencontré. Quand je pense à l'aigle volée par les Barbares, ça me met dans une colère folle. Personne n'aurait pu l'empêcher. C'est vraiment triste que cette honte soit maintenant attachée au nom de la Neuvième Légion…

 

En tout cas, César m'a promis qu'il le récompenserait aussi et j'espère qu'il n'oubliera pas sa promesse… Moi, il ne m'a pas oublié, en tout cas (*tapote son sac plein de sesterces*).

 

Je suis arrivé tout à l'heure à Fort Isca – pile à la 7ème heure pour bouffer. J'avais l'estomac dans les talons ! J'ai déjeuné ce matin dans une auberge de la route de Venta et je n'ai fait que galoper depuis. Enfin, je me suis arrêté ce matin à Durinum pour me débarbouiller un peu (il a plu dans la nuit alors j'étais couvert de boue de la tête aux pieds). J'en ai profité pour boire une cervoise et manger un quignon de pain et un bout de cheddar avant d'aller chez le forgeron : mon cheval avait perdu un fer.

 

Pendant que j'attendais qu'il finisse son boulot – un vieux grincheux, ce bonhomme. Pas moyen d'en tirer deux paroles – j'ai vu de loin Dame Flavia qui entrait chez l'apothicaire. Ce devait être vers la 5ème heure. Je lui ai fait signe, mais elle ne m'a pas vu. Elle a passé un bon moment à fouiller dans les boîtes et les herbes pendues sous le plafond – elle avait les sourcils froncés, alors je me suis demandé si quelqu'un était malade au fort. Je voulais aller lui demander, mais à ce moment-là le forgeron m'a posé une question. Quand j'ai enfin récupéré mon cheval, Flavia n'était plus devant la boutique de l'apothicaire. Je suis quand même allé poser quelques questions au type, histoire de savoir si j'allais pas débarquer en plein drame. L'apothicaire était de bonne humeur parce qu'il venait de recevoir une caisse de flacons de parfum à la rose et à la myrrhe et qu'il n'y en avait pas de cassé pour une fois. Il m'a dit que Dame Flavia avait acheté une potion à base de poudre de serpent et de lait caillé qui est censée vous aider à dormir. Il a ajouté qu'il aurait dû ouvrir la caisse plus tôt parce que vu comme elle embaumait le parfum à la mousse de chêne et au genêt d'Espagne, il aurait sûrement gagné quelques sesterces supplémentaires. Ça m'a un peu étonné de la part de Dame Flavia, elle ne me donnait pas l'impression d'être du genre coquette…

 

Enfin bref. Je suis parti en direction du Fort en flânant et j'ai failli me faire renverser par un gros barge qui roulait à tombeau ouvert dans les rues comme s'il se prenait pour Ben-Hur. Je ne sais pas qui c'est, mais quel crétin ! Il a failli tuer une vieille esclave. Je l'ai aidée à aller s'asseoir sur un banc, elle tremblait comme une feuille morte. Il y avait un porteur d'eau avec ses deux seaux brisés à cause de cet idiot de conducteur de char et un plaideur (avocat) un peu chauve qui avait eu tellement la trouille qu'il avait sauté par une fenêtre : la dame à l'intérieur de la maison l'en a chassé à coups de balai, il était mortifié. J'aurais bien rigolé, si je n'avais pas été tellement énervé par ce fou furieux. J'ai laissé la vieille esclave quand des gens sont venus s'occuper d'elle et j'ai continué ma route. De loin, j'ai encore aperçu Dame Flavia. Elle était à la fontaine, en train de débarbouiller un petit garçon. Elle avait enlevé son bracelet et son palla (voile-manteau) pour ne pas les mouiller. Je voulais aller lui parler et faire le reste de la route ensemble, mais à ce moment-là un troupeau de vaches poilues comme des gauloises est passé entre nous. De loin j'ai vu que Dame Flavia partait avec le petit garçon dans une direction opposée au fort, alors j'ai décidé de continuer seul.

 

Pendant le repas, je n'ai pas trop pu bavarder avec Marcus parce qu'il était monopolisé par Dame Valéria. Oh là là, mais quelle épouvantable bavarde, celle-là. Et Camilla par ci, "cette gamine a encore fait ça, j'en peux plus, j'espère qu'elle se tiendra tranquille cette après-midi, et gniagniagnia, et gniagnia". Je ne pouvais pas en placer une. J'avais ramené dans mes sacoches un merveilleux vin de Palerne que j'ai voulu faire goûter à tout le monde. Mais quand j'ai voulu couper le vin avec un peu d'eau, Justine s'est mise dans une colère noire, comme si j'avais essayé d'empoisonner quelqu'un. Je ne comprends pas les femmes. Boire son vin sans le couper avec de l'eau, c'est normal si on ne veut pas avoir la tête qui tourne, c'était pourtant sympa de ma part…

 

Heureusement, après le repas, j'ai enfin pu avoir une vraie discussion d'homme à homme avec Marcus. On se comprend, tous les deux. Je lui ai parlé de mes légionnaires et lui des siens – il est vraiment content de la Neuvième Légion : vous, autrement dit. Il s'inquiète d'être remplacé par un centurion dur et qui ne connaisse pas la Bretagne, mais je l'ai rassuré. Avec tous les vols qu'il y a eu ces derniers temps dans les garnisons alentours, César a autre chose dans la tête que le remplacement du commandant de Fort Isca. Mon ami Paulinus, qui est collecteur d'impôts à Portus Limanis, m'a dit que c'est une bande organisée qui opère. Il est sur leur piste – Paulinus est peut-être un petit homme dodu pas très fort pour se battre, n'empêche que c'est le meilleur cerveau de la Bretagne, qu'il en connait tous les secrets et qu'il est parfaitement capable de défendre le pays à sa manière. C'est grâce à lui qu'on a pu arrêter le traître Allectus, vous vous en souvenez ? Il nous avait avertis pour le complot contre l'impératrice. Je l'aime beaucoup. Je lui dois beaucoup aussi. Il m'a aidé quand j'ai eu un coup dur il y a quelques années et je lui serai toujours reconnaissant.



07/08/2017
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